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Actualités - CHRONOLOGIE

Les malades psychiatriques meurent davantage d’attaques cardiaques et cérébrales

Les personnes souffrant de troubles psychiatriques graves ont plus de risques de mourir de maladies cardio-vasculaires et cérébrales que le reste de la population, selon une étude britannique publiée dans les Archives of General Psychiatry. En revanche, leurs risques de développer un cancer n’augmentent pas. Les effets secondaires des antipsychotiques ainsi que le tabagisme, le mode de vie et la pauvreté contribuent souvent à la détérioration de la santé de ce groupe de personnes. L’étude montre que les sujets atteints de maladies mentales graves, âgés de 18 à 49 ans, ont 3,22 fois plus de risques de décéder d’une maladie cardiaque et 2,53 fois plus de risques de mourir d’une attaque cérébrale que les personnes ne souffrant pas de ces troubles. Pour la tranche d’âge des 50 à 75 ans, le risque de succomber à ces attaques est 1,86 fois plus élevé de mourir d’une crise cardiaque. Dans ce même groupe, ils ont également 1,89 fois plus de risques de décéder d’une attaque cérébrale. Pour conduire leur étude, ces chercheurs ont sélectionné 46 136 sujets souffrant de différents troubles psychiatriques, dont les schizophrènes et les maniaco-dépressifs, et 300 426 personnes ne présentant aucun trouble mental. Les chercheurs ont comparé le taux de mortalité due à des maladies coronariennes et aux sept cancers les plus fréquents en Grande-Bretagne (cancers des voies respiratoires, colorectal, du sein, de la prostate, de l’estomac, de l’œsophage et du pancréas). « Nous avons retenu le taux de mortalité plutôt que l’incidence de ces maladies dans la mesure où la mortalité est une statistique plus représentative de la réalité car fondée sur des diagnostics posthumes », écrit le Dr David Osborn de l’University College Medical School à Londres, le principal auteur de cette recherche. L’utilisation de médicaments antipsychotiques augmente nettement les risques. « Les malades qui prennent les doses les plus élevées ont la plus forte probabilité de décéder d’une attaque cardiaque ou cérébrale », selon les chercheurs. Ils indiquent également qu’« à l’exception des cancers des voies respiratoires, les sujets atteints de troubles psychiatriques graves n’ont pas de risques accrus de décéder de l’un des cancers les plus fréquents en Grande-Bretagne ». RUBRIQUE RÉALISÉE PAR NADA MERHI
Les personnes souffrant de troubles psychiatriques graves ont plus de risques de mourir de maladies cardio-vasculaires et cérébrales que le reste de la population, selon une étude britannique publiée dans les Archives of General Psychiatry. En revanche, leurs risques de développer un cancer n’augmentent pas.
Les effets secondaires des antipsychotiques ainsi que le tabagisme, le...