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Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth lâche 0,78 %, les courtiers déplorent un manque de visibilité Élie KAHWAGI

Confrontée à des facteurs politiques de plus en plus décourageants, la Bourse de Beyrouth a terminé la semaine dernière dans la déprime. Le marché avait du mal à se ressaisir, même si les nouvelles en provenance de plusieurs banques cotées s’avéraient meilleures que prévu, selon plusieurs courtiers. Certains d’entre eux estiment que les investisseurs dans l’économie libanaise et les placeurs de fonds commencent à se fatiguer sérieusement de la situation dans laquelle plonge le pays. Et d’ajouter qu’à la lumière du bras de fer entre le gouvernement et les forces de l’opposition, la période actuelle ne signale pas qu’un changement de direction du marché est à portée de main, indiquant au contraire que la tendance actuellement en place va se poursuivre de pair avec la montée des incertitudes politiques. Les tentatives de faire soutenir la cote par une rotation sectorielle d’achats de certaines valeurs, notamment dans le compartiment des bancaires, pour compenser les pertes essuyées par d’autres valeurs appartenant au secteur de la reconstruction et du développement n’ont pas pour autant réussi, les opérateurs n’ayant pas voulu prendre de risques avant une certaine normalisation de la situation dans le pays. Cela étant, l’engouement manifesté pour les placements dans les valeurs bancaires, qui ont représenté 50,84 % de l’ensemble de la cote la semaine dernière avec la négociation de 224 653 titres d’une valeur de 4 696 404 $ contre 277 020 titres d’une valeur de 4 667 005 $ ou 30 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée, n’a pas tardé à tourner court. Nombre d’opérateurs ont estimé devoir engranger les quelques gains que leur procure la hausse de certains titres, leur faisant perdre tout ou partie du terrain qu’ils avaient acquis. En effet, les hausses ont touché seulement les actions ordinaires de la Bank Audi qui ont progressé de 55 $ à 57,25 $ (+4,09 %), les actions préférentielles de la Byblos Bank de 103,20 $ à 105 $ (+1,74 %), de la Bank of Beirut de 25,44 $ à 25,50 $ (+0,24 %) et les certificats GDR de la BLOM Bank de 60,55 $ à 62,80 $ (+3,72 %). En revanche, les prises de bénéfices ont fait dégringoler les actions ordinaires de la Byblos Bank de 1,80 $ à 1,76 $ (-2,22 %) et les certificats GRD de la Bank Audi de 57,75 $ à 56,75 $ (-1,73 %), tout en maintenant les actions préférentielles de la BLOM Bank à 101 $ et prioritaires de la Byblos Bank à 1,80 $, ainsi que celles de la Banque BEMO à 4 $. Dans le compartiment « développement et reconstruction », Solidere a été la plus grande perdante de la semaine écoulée. Les actions A de cette société sont retombées de 16,61 $ à 16 $ (-3,67 %) et celles de la catégorie B de 16,59 $ à 16,01 $ (-3,50 %). Mais ce mouvement n’a pas été très significatif car il ne s’est pas accompagné de beaucoup d’activité. On a relevé ainsi la négociation de seulement 270 287 actions des deux catégories d’une valeur de 4 357 973 $, ou 47,17 % de l’ensemble du marché, contre 648 218 actions des deux catégories d’une valeur de 10 727 914 $ représentant 68,98 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée. Aux industrielles, le cimentier Holcim, dont l’activité est largement tributaire du secteur de la reconstruction, n’a pas été épargné par la baisse. Les actions de cette société ont reperdu 3,31 % de leur valeur boursière en fléchissant de 1,81 $ à 1,75 $. En effet, l’indice BLOM des valeurs libanaises a terminé la semaine dernière sur une nouvelle baisse de 0,78 % en abandonnant 9,29 points à 1 182,31 points dans un marché ralenti, sur lequel 599 440 titres d’une valeur de 9 238 616 $ ont été négociés, contre 985 238 titres d’une valeur de 15 552 519 $ pendant la semaine qui l’a précédée.

Confrontée à des facteurs politiques de plus en plus décourageants, la Bourse de Beyrouth a terminé la semaine dernière dans la déprime. Le marché avait du mal à se ressaisir, même si les nouvelles en provenance de plusieurs banques cotées s’avéraient meilleures que prévu, selon plusieurs courtiers. Certains d’entre eux estiment que les investisseurs dans...