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Actualités - CHRONOLOGIE

Zoom sur Ken Loach

Il y a des réalisateurs qui sont, tous les ans, les invités du Festival de Cannes. Ken Loach fait partie des habitués des «Marches» de ce club sélect. Entre Cannes et le réalisateur britannique, c’est une longue histoire d’amour. L’idylle débute en 1970, lorsque Ken Loach présente, à la Semaine de la critique, son film Kes, l’histoire d’un enfant qui apprivoise un faucon pour oublier son quotidien difficile. En 1972, les cinéphiles européens salueront son glaçant Family Life, mais il devra attendre les années 90 pour s’imposer comme les auteurs majeurs du cinéma européen. Lucide et engagé, Ken Loach porte un regard chaleureux mais plein d’humour sur les laissés-pour-compte de l’Angleterre thatchérienne dans des films comme Riff Raff, en 1991, ou Raining Stones, qui lui vaut le prix du jury à Cannes en 1993. En 1998, il récidive avec My Name is Joe. En offrant à l’acteur Peter Mullan le rôle d’alcoolique, il lui permettait de décrocher le prix d’interprétation masculine. Observateur de la société contemporaine, il aime cependant revenir sur les épisodes marquants de l’histoire récente, comme le régime nazi dans Fatherland, la guerre d’Espagne dans Land and Freedom (sélection officielle de Cannes) et le mouvement sandiniste au Nicaragua dans Carla’s Song. En 2002, son Sweet Sixteen obtient (toujours à Cannes) le prix du scénario, pour enfin préparer la route à la palme tant attendue, qui lui sera finalement décernée au 59e festival, en 2006. L’acteur Peter Mullan, qui a travaillé avec lui sur My Name is Joe, a dit de lui un jour: «Ken Loach est comme un magnéto invisible plaqué dans un coin de la pièce. Il ne regarde jamais un acteur jouer. Il ne fait qu’écouter sa voix. Beaucoup de réalisateurs moins bons que lui croient que c’est facile à faire et qu’il prend des amis et les fait jouer. C’est faux. Contrairement à ce que l’on pense, Ken est un obsédé du script et de la virgule, et se lance rarement dans l’improvisation. Il a tout dans la tête, déteste le maquillage, les couleurs vives, n’aime que le gris et le marron, ne dit jamais “action” mais demande aux acteurs d’y aller quand ils se sentent prêts.»

Il y a des réalisateurs qui sont, tous les ans, les invités du Festival de Cannes. Ken Loach fait partie des habitués des «Marches» de ce club sélect.
Entre Cannes et le réalisateur britannique, c’est une longue histoire d’amour. L’idylle débute en 1970, lorsque Ken Loach présente, à la Semaine de la critique, son film Kes, l’histoire d’un enfant qui apprivoise un faucon...