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Rugby - Tournoi des Six nations Un XV de France expérimental face à l’Italie

La France peut-elle encore battre l’Italie à Rome avec une équipe expérimentale comprenant une charnière inédite, un intermittent du poste de n° 8 et un revenant à l’arrière ? « Oui », répond Bernard Laporte, qui n’a pas hésité à transformer le tournoi des Six nations, qui s’ouvre samedi, en chantier de préparation à la Coupe du monde. L’entraîneur du XV de France a donc décidé d’aligner sa 28e charnière en huit ans de mandat avec Pierre Mignoni à la mêlée et David Skrela, une sélection, à l’ouverture avec pour remplaçant Lionel Beauxis, 21 ans et zéro sélection. Il a aussi offert une nouvelle chance à Sébastien Chabal au centre de la troisième ligne et à Clément Poitrenaud à l’arrière. Le but de l’opération est de donner une chance de montrer sa valeur à chacun des joueurs du groupe de 40 retenus pendant les sept semaines du tournoi et d’où sortira, en août, la sélection de 30 pour la Coupe du monde de septembre et octobre. Quelques blessures ont certes pesé sur la composition du XV de départ, comme celles de Thomas Castaignède, de Frédéric Michalak, voire de Damien Traille. Il y a cependant un risque certain à remodeler à 80 % – Raphaël Ibanez jouera et sera capitaine – la traditionnelle épine dorsale – talonneur, numéro 8, demi de mêlée, demi d’ouverture et arrière – d’une équipe de rugby. « Crescendo » Laporte est pourtant le premier à reconnaître que l’équipe d’Italie « va crescendo ». « Déjà en 2000, ils nous avaient posé des problèmes au Stade de France, on avait gagné de peu (42-31). C’est un rugby qui monte. Ils nous avaient battus en 1997 à la sortie d’un grand chelem » (NDLR : 40-32 à Grenoble), reconnaît-il. L’entraîneur du XV de France pourrait ajouter que les Italiens menaient 12-8 à la mi-temps l’an dernier à Saint-Denis avant de s’incliner 37-12, après avoir joué dix minutes à 14 en seconde mi-temps. Il pourrait aussi ajouter que pendant le dernier tournoi, l’Italie peut estimer avoir été volée d’une retentissante victoire en Irlande, a fait match nul 18-18 avec le pays de Galles à Cardiff et ne s’est inclinée que 13-10 devant l’Écosse. Qu’elle a aussi écrasé le Canada 41-6 et bien résisté, 23-16 et 25-18, à l’Argentine et à l’Australie en novembre dernier. Les joueurs du XV de France savent, eux aussi, que, comme le dit l’ailier Cédric Heymans, « aller jouer à Rome, ce n’est plus la dolce vita, ce n’est plus un voyage de fin d’année ». Imanol Harinordoquy, qui sera remplaçant, confie que le trois-quarts Andrea Masi et le deuxième Santiago Dellape, qui jouent avec lui à Biarritz, lui ont « bien fait comprendre qu’il y avait deux matches importants pour eux chaque année contre l’Argentine et la France ». L’influence de Berbize Raphaël Ibanez dit qu’il « sait à quoi s’attendre ». « Toutes les conditions sont réunies pour que ce match soit difficile, précise-t-il. Même si les résultats de sont pas là, ils frappent très, très fort à la porte des grandes ambitions. » Le capitaine du XV de France souligne que la force de la nouvelle équipe italienne est d’avoir « des joueurs qui évoluent dans notre championnat français et anglais, des joueurs qui se sont aguerris au plus haut niveau ». De fait, huit joueurs du XV d’Italie qui entreront sur la pelouse du très champêtre Stadio Flaminio jouent en France et trois en Angleterre. Il note aussi que les Azzurri sont sous la direction d’un Français, Pierre Berbizier, qu’il juge « très pertinent dans tout ce qu’il fait, très rigoureux ». « On sent la patte de l’entraîneur, et c’est vrai qu’il apporte beaucoup à cette équipe d’Italie », ajoute-t-il. Cet entraîneur, qui fut aussi celui de l’équipe de France de 1991 à 1995, rêve évidemment de réussir son premier grand coup contre les Coqs, et il commence même à y croire sérieusement. « La France a davantage de joueurs de qualité que nous, mais parfois, cela peut poser des problèmes. Les joueurs de qualité ont besoin d’une série de matches pour être à leur meilleur », a-t-il déclaré jeudi lors de l’annonce de son équipe.

La France peut-elle encore battre l’Italie à Rome avec une équipe expérimentale comprenant une charnière inédite, un intermittent du poste de n° 8 et un revenant à l’arrière ?
« Oui », répond Bernard Laporte, qui n’a pas hésité à transformer le tournoi des Six nations, qui s’ouvre samedi, en chantier de préparation à la Coupe du monde.
L’entraîneur du XV de France a...