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Ski - Le favori du super-G reste l’Américain Bode Miller Les Français en embuscade aux Mondiaux d’Are

L’équipe de France, qui fait partie des heureuses formations ayant eu la joie de fêter une victoire en Coupe du monde cette saison, est en droit d’espérer une médaille aux championnats du monde de ski. Pierre-Emmanuel Dalcin, vainqueur de la descente de Val-d’Isère, commencera sa quinzaine avec le super-G d’aujourd’hui, dont l’un des grands favoris est l’Américain Bode Miller. Toutefois, les conditions climatiques pourraient jouer sur l’issue de l’épreuve, comme ce fut le cas récemment en France où les premiers partants ont bénéficié d’une piste plus rapide que les favoris courant une demi-heure après eux. Antoine Dénériaz et Dalcin bénéficieront de l’avantage non négligeable de partir bien avant les gros bras. Un changement de temps pourrait alors être décisif. Rassuré sur sa condition et son moral après la dernière descente de Val- d’Isère, qu’il a certes terminée loin des premiers, mais en retrouvant de bonnes sensations, le champion olympique de Turin est confiant avant ce premier rendez-vous. « Je me sens bien et relaxé. Je n’ai plus de problème particulier, a dit Dénériaz jeudi. C’est une course que j’attends depuis longtemps. Les championnats du monde représentent toujours un moment très important dans une saison. » Son triomphe olympique prouve que le skieur de Morillon est capable de bien se préparer, mentalement, pour les grands rendez-vous. Les chances françaises en Super-G sont plus limitées chez les femmes puisque Ingrid Jacquemod ou Marie Marchand-Arvier, toutes deux en forme en descente, n’y ont guère brillé cet hiver. Jacquemod, 24e dans l’ordre de départ de la spécialité, n’a pu faire mieux que 11e en début de saison à Reiteralm, en Autriche. Marchand-Arvier, troisième de la descente de Cortina d’Ampezzo, marquait aussi ses premiers points de la saison en Super-G dans la station italienne en finissant 16e et 27e. Si la plus jeune des deux n’a jamais couru la descente à Are, Jacquemod peut se rassurer en pensant aux deux places de cinquième obtenues sur un tracé similaire en mars 2000 et 2002. Cette saison, elle a souvent terminé dans le sillage du trio de tête, notamment à Val-d’Isère en décembre dernier. Marchand-Arvier, présente aux Jeux olympiques l’an dernier, n’a de son côté rien à perdre après s’être offert cette superbe place d’honneur à Cortina d’Ampezzo, sur la plus belle piste de descente du circuit Coupe du monde. Comme pour la plupart de ses jeunes camarades, Are représentera surtout un tremplin très intéressant avant les prochains Mondiaux courus en France, à Val-d’Isère. « Nous disposons d’un groupe jeune et motivé qui est devenu ambitieux avec les résultats encourageants obtenus cet hiver ; on y trouve un excellent état d’esprit, explique Yves Dimier, directeur technique alpin. Les coureurs ne devront pas être jugés seulement sur leurs performances, mais aussi sur leur état d’esprit, leur dynamisme et leur désir de se battre en vue du prochain grand rendez-vous de Val- d’Isère. » « C’est une équipe d’outsiders qui a un bon coup à jouer », ajoute-t-il. Les espoirs tricolores seront plus limités en supercombiné, même si Pierrick Bourgeat a décroché une superbe troisième place en décembre à Reiteralm où un Super-G était couru avec le slalom au lieu d’une descente. Jean-Baptiste Grange aura au moins une bonne occasion de tester la piste de slalom en vue de la dernière épreuve individuelle du dernier week-end. Son excellent résultat de Schladming, où il a terminé huitième d’un slalom particulièrement sélectif, a une fois encore confirmé ses progrès. Il figure maintenant au 15e rang du classement Coupe du monde de la spécialité après l’épreuve autrichienne. La dernière semaine devrait également permettre aux Français de gagner en expérience et en maturité, puisque ce sont parfois des skieurs jeunes comme Steve Missilier, âgé de 22 ans, qui représenteront la prochaine génération tricolore. Joël Chenal, le superbe médaillé d’argent olympique de Sestrières, aura besoin de conditions de course extrêmement sélectives, comme ce fut le cas en Italie, pour se distinguer. Également qualifiés en géant, Thomas Fanara et Gauthier de Tessière viseront une place dans les dix premiers. En l’absence de Stéphane Tissot, capable avec son talent de se battre pour la médaille d’or sur ce genre de piste, les Français ne peuvent a priori revendiquer une place sur le podium du slalom. C’est aussi le cas pour les femmes, qui ont terminé loin des podiums cette saison, aussi bien en géant qu’en slalom.

L’équipe de France, qui fait partie des heureuses formations ayant eu la joie de fêter une victoire en Coupe du monde cette saison, est en droit d’espérer une médaille aux championnats du monde de ski.
Pierre-Emmanuel Dalcin, vainqueur de la descente de Val-d’Isère, commencera sa quinzaine avec le super-G d’aujourd’hui, dont l’un des grands favoris est l’Américain Bode...