Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINION

La Bourse de Beyrouth finit sur une note ferme sous la conduite de Solidere ; une semaine très agitée Élie KAHWAGI

L’événement marquant de la semaine passée a été la tenue à Paris, jeudi dernier, d’une conférence internationale d’aide au Liban (Paris III) sur laquelle les opérateurs à la Bourse de Beyrouth se sont concentrés. Mais il n’en demeurait pas moins que le marché avait aussi l’œil sur la scène politique intérieure marquée par des affrontements sans précédent faisant morts et blessés entre partisans et adversaires du gouvernement Siniora en marge d’une grève générale mardi dernier qui n’a pas tardé à tourner à l’épreuve de force dans plusieurs régions et quartiers. Nonobstant les résultats très encourageants de Paris III (7,62 milliards $ sous forme de dons et de prêts bonifiés à plus ou moins brève échéance), il reste à savoir que le programme de réformes proposé par le gouvernement à cette conférence, et à la base duquel cette aide a été accordée au Liban, suscite toujours de violentes protestations de la part de l’opposition. Ce phénomène, en l’absence d’un consensus politique, n’exclut pas, selon certains observateurs, une dérive du pays vers d’autres bras de fer. Mais l’enthousiasme de quelques opérateurs devant l’ampleur inattendue de cette aide les a incités à anticiper un renversement à la hausse de la Bourse de Beyrouth. Ce sentiment a surtout bénéficié la semaine dernière à Solidere, la société chargée de la reconstruction et du développement du centre-ville de la capitale, dans la mesure où tout assainissement de la situation financière et économique ne tardait pas à améliorer le climat d’investissement dans le pays et tout particulièrement dans les endroits relevant de son patrimoine social. Dans cette perspective, les actions de cette société ont été les plus activement recherchées, ce qui leur a permis de frôler à la hausse le seuil de 17 $, pour la première fois depuis le 13 novembre dernier. Celles de la catégorie B ont ainsi bondi de 16,05 $ à 16,93 $ (+5,48 %) et celles de la catégorie A de 16,14 $ à 16,74 $ (+3,72 %). Ce mouvement est d’autant plus significatif qu’il s’est accompagné d’échanges toujours nourris portant sur la négociation de 690 167 actions des deux catégories d’une valeur de 11 291 724 $, représentant 80,59 % de l’ensemble du marché la semaine dernière, contre la négociation de 688 511 actions des deux catégories d’une valeur de 11 030 977 $, ou 71,08 % du marché pendant la semaine qui l’a précédée. Pourtant, le compartiment des bancaires, qui a représenté 18,02 % de la cote la semaine dernière avec la négociation de 197 369 titres d’une valeur de 2 525 675 $ contre 28,54 % de la cote pendant la semaine qui l’a précédée et au courant de laquelle 499 791 titres avaient été négociés d’une valeur de 4 429 112 $, a été encore une fois diversement orienté. À la hausse, on a relevé la progression des actions de la Byblos Bank ordinaires de 1,75 $ à 1,83 $ (+4,57 %) et prioritaires de 1,80 $ à 1,81 $ (+0,56 %). Et à la baisse, le repli des certificats GDR de la Bank Audi de 58,50 $ à 57,40 $ (-1,88 %) et de la Blom Bank de 60,10 $ à 59,75 $ (-0,58 %), alors que les actions de la banque BEMO se maintenaient invariablement à 4 $. Par ailleurs, les actions du cimentier Holcim ont avancé de 1,78 $ à 1,82 $ (+2,25 %) aux industrielles pendant que sur le Junior Market, les parts du Beirut Interbank Fund progressaient de 103,00 $ à 104,00 $ (+0,97 %) et celles du Beirut Lira Fund de 105 000 LL à 106 000 LL (+0,95 %). Cela étant et compte tenu que les valeurs gagnantes ont dépassé les valeurs perdantes en nombre et en importance, l’indice Blom des valeurs libanaises s’est adjugé en hausse de 1,70 %, clôturant la semaine dernière à 1 208,57 points, son plus haut niveau depuis le 18 décembre 2006. Ce mouvement s’est produit dans des échanges relativement nourris, totalisant 944 265 titres négociés d’une valeur de 14 012 570 $ la semaine dernière contre 1 220 902 titres d’une valeur de 15 518 654 $ pendant la semaine qui l’a précédée.

L’événement marquant de la semaine passée a été la tenue à Paris, jeudi dernier, d’une conférence internationale d’aide au Liban (Paris III) sur laquelle les opérateurs à la Bourse de Beyrouth se sont concentrés. Mais il n’en demeurait pas moins que le marché avait aussi l’œil sur la scène politique intérieure marquée par des affrontements sans précédent faisant morts...