Rechercher
Rechercher

Actualités

Une patrie palestinienne « n’est pas une illusion », affirme Livni Abbas prêt à négocier « sans attendre » avec l’État hébreu

La situation au Proche-Orient monopolisait l’attention du Forum économique mondial de Davos (Suisse), hier, avec les premiers contacts de haut niveau sur le conflit israélo-palestinien. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, s’est ainsi dit prêt à entamer « sans attendre » des négociations de paix avec Israël, jugeant les circonstances « favorables » à la reprise du dialogue. « Il est temps de rassembler tous nos efforts pour la paix et d’entamer sans attendre des négociations sérieuses », a déclaré M. Abbas devant le Forum. S’exprimant lors d’un débat public aux côtés du vice-Premier ministre israélien Shimon Peres et de la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni, le président palestinien s’est dit « entièrement disposé à négocier ». M. Abbas s’est dit convaincu que « les circonstances étaient favorables à la reprise du processus politique qui doit aboutir à l’instauration d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, vivant en paix et sécurité avec ses voisins, dont l’État d’Israël, et de trouver une solution juste à la question des réfugiés palestiniens ». De son côté, Mme Livni a assuré qu’un État palestinien « n’est pas une illusion », tout en refusant que le futur État soit « dirigé par une organisation terroriste ». « L’État palestinien n’est pas une illusion : il est faisable, il est là, il est réalisable », a martelé la ministre. « La création d’un État palestinien et d’une patrie pour les Palestiniens est la solution, la solution nationale pour les Palestiniens où qu’ils soient », a-t-elle lancé. Mme Livni et M. Abbas se sont serré la main devant les invités du Forum de Davos. M. Abbas a également donné l’accolade à M. Peres. Mme Livni devrait de nouveau rencontrer M. Abbas, cette fois en privé, aujourd’hui. Elle comptait également s’entretenir avec le roi Abdallah II de Jordanie « et d’autres responsables à Davos », a indiqué à l’AFP Mark Regev, porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, à Jérusalem. Enfin, Saëb Erakat, le négociateur palestinien en chef devait participer hier à un débat avec le vice-ministre israélien de la Défense, Ephraïm Sneh. Par ailleurs, une pauvreté record sévit dans la bande de Gaza du fait des restrictions d’Israël et de sa destruction des infrastructures palestiniennes, a déclaré M. Abbas. « Le chômage et la pauvreté ont atteint un niveau sans précédent dans la bande de Gaza, où 79 % des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont 51 % dans la pauvreté absolue », a-t-il dit. Les donateurs occidentaux ont suspendu leur aide financière à l’Autorité palestinienne l’an dernier, après l’accession au pouvoir du mouvement islamiste Hamas qui refuse de reconnaître Israël et de renoncer à la violence. M. Abbas a dit que la situation en Cisjordanie, où vivent 2,5 millions de Palestiniens, était à peu près aussi morose que celle des 1,5 million de Gaza. « Tout cela est dû au contrôle total exercé par Israël sur les frontières, aux restrictions affectant les déplacements, à la destruction massive d’infrastructures (et) au morcellement des territoires palestiniens », a-t-il déclaré. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a indiqué en décembre que les conditions de vie des Palestiniens avaient chuté à un niveau sans précédent depuis la guerre des Six-Jours (1967) et que la crise s’aggravait de jour en jour.
La situation au Proche-Orient monopolisait l’attention du Forum économique mondial de Davos (Suisse), hier, avec les premiers contacts de haut niveau sur le conflit israélo-palestinien.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, s’est ainsi dit prêt à entamer « sans attendre » des négociations de paix avec Israël, jugeant les circonstances « favorables » à la reprise du...