Syrie Assad se rendra au Brésil en 2007 à la recherche de nouvelles alliances

Dans un entretien publié hier par le quotidien Correio Braziliense, le ministre syrien de l’Information Mohsen Bilal a déclaré que le président syrien Bachar el-Assad se rendra au Brésil en 2007 à la recherche d’une alliance entre régions contre « tout type d’hégémonie impérialiste ». Cette visite est prévue au second semestre dans le cadre d’une tournée qui comprendra également le Venezuela, a indiqué M. Bilal, qui a été reçu mardi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Le ministère brésilien des Affaires étrangères a confirmé que M. Assad était attendu pour une visite au Brésil cette année en réponse à celle effectuée par Lula en Syrie en 2003. Les pays arabes et latino-américains ont organisé une réunion au sommet en 2005 à Brasilia. La Syrie souhaite que cette initiative progresse vers une « association formelle entre le monde arabe et l’Amérique latine pour constituer un immense bloc du Sud, avec des échanges universitaires, industriels et dans le domaine de l’énergie », a expliqué M. Bilal. Parallèlement, l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, s’est entretenu hier de la situation au Proche-Orient avec le président Assad, en brève « visite de travail » à Doha. M. Assad, accompagné notamment de son ministre des Affaires étrangères Walid Moallem, a évoqué avec cheikh Hamad « les développements de la situation aux plans arabe et international », ainsi que les relations bilatérales, selon l’agence officielle QNA. Aucun autre détail n’a été fourni sur la visite du président syrien au Qatar, un pays du Golfe qui avait offert ses bons offices à plusieurs occasions pour tenter de régler des conflits dans la région, notamment la crise interpalestinienne. Outre la question palestinienne, la crise libanaise devait être évoquée par les deux dirigeants, a-t-on appris de sources diplomatiques à Doha, qui n’ont pas exclu que « les efforts en vue d’un apaisement de la tension entre Damas et Washington aient été évoqués ». « Le Qatar entretient des relations étroites avec les États-Unis », qui disposent d’importantes facilités militaires dans ce pays du Golfe, a rappelé l’une de ces sources.