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Olmert et Livni appellent le président israélien à la démission Accusé de viol, Katzav clame son innocence et refuse de quitter ses fonctions

Le président israélien Moshe Katzav, sur le point d’être inculpé, a nié hier avec véhémence les accusations de viol portées contre lui et refusé de quitter ses fonctions en dépit de multiples appels à la démission, lancés y compris par le Premier ministre Ehud Olmert. Lors d’une allocution aux accents parfois dramatiques à Jérusalem, Moshe Katzav entouré de sa famille a proclamé son innocence après l’annonce mardi par le procureur général Menahem Mazouz de son intention d’inculper le président pour viol, harcèlement sexuel, entrave à la justice et menaces contre témoins. Le président, dont le mandat s’achève en juillet, est passible de 16 ans de prison s’il est reconnu coupable. En réponse à cette décision sans précédent dans l’histoire du pays, le président a décidé de se « mettre en congé » de ses fonctions. Une commission parlementaire doit se réunir aujourd’hui pour décider si elle accepte cette demande du président. M. Katzav, dont la fonction est surtout protocolaire, a toutefois assuré qu’il démissionnerait « immédiatement » si le procureur général décidait finalement de son inculpation à l’issue d’une audition, dont la date n’a pas encore été fixée. Mais il s’est surtout efforcé de rejeter toutes les soupçons pesant sur lui. « Les accusations sont venimeuses et sans fondements », a-t-il proclamé sur un ton pugnace, se disant « victime d’une campagne de diffamation » et promettant de mettre toute son « âme dans (son) combat pour prouver » son innocence. « Il n’y a pas une preuve qui justifie les accusations dont je suis victime. J’ai été déjà jugé d’avance », a-t-il ajouté en assurant : « Je ne baisserai pas la tête et je défendrai mon honneur, même si je dois mener une guerre mondiale pour cela. » « Je suis innocent maintenant et je serai innocent dans l’avenir », a-t-il martelé dans une intervention de près d’une heure à l’issue de laquelle il a refusé de répondre aux questions. M. Katzav est soupçonné d’avoir violé une ancienne employée à l’époque où il était ministre du Tourisme entre 1998 et 1999, et de harcèlement sexuel sur trois autres employées de la présidence. Devant sa femme, en pleurs, et ses enfants, le président, âgé de 61 ans, a indiqué être victime de la « vengeance » d’ex-employées. Il s’en est très violemment pris à la presse, la police et la justice, les accusant d’avoir lancé une « chasse aux sorcières » et a dénoncé les « fuites » médiatiques. « J’ai été victime d’un complot ignoble, d’un lavage de cerveau médiatique », a-t-il lancé, prenant à partie les journalistes présents. M. Katzav, qui jouit d’une immunité tant qu’il est en fonction, ne peut être inculpé que s’il démissionne ou s’il est démis de ses fonctions lors d’un vote des deux tiers des députés (90 sur 120). M. Olmert a ajouté sa voix aux appels à la démission, se prononçant pour la première fois en faveur du départ de M. Katzav. « Je n’ai aucun doute sur le fait que le président ne peut continuer à exercer ses fonctions et doit quitter la présidence », a affirmé le Premier ministre lors d’un discours à l’occasion d’une conférence sur la sécurité d’Israël à Herzliya. La ministre de la Justice par intérim et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a également estimé que la « décision appropriée pour Katzav serait de démissionner ».

Le président israélien Moshe Katzav, sur le point d’être inculpé, a nié hier avec véhémence les accusations de viol portées contre lui et refusé de quitter ses fonctions en dépit de multiples appels à la démission, lancés y compris par le Premier ministre Ehud Olmert.

Lors d’une allocution aux accents parfois dramatiques à Jérusalem, Moshe Katzav entouré de sa...