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Gasquet plus solide que Monfils

Richard Gasquet a mieux géré la spécificité de son duel fratricide contre Gaël Monfils pour atteindre les huitièmes de finale de l’Open d’Australie : il y affrontera l’Espagnol Tommy Robredo dimanche. Si Gasquet l’a emporté (6-0, 4-6, 7-5, 6-3), c’est d’abord parce qu’il a pris de l’avance sur son copain, 20 ans comme lui, sur le long chemin qui fait un champion. Alors que Monfils donne l’impression de ne pas être encore sorti de l’adolesence, le Biterrois commence à montrer des gages de solidité, fruit d’une stabilité supérieure et d’un entourage plus structuré. À la recherche de la vraie nature de son jeu et désormais d’un entraîneur, Monfils le reconnaît d’ailleurs sans ciller : « Ce match, il aurait été bien de le préparer avec quelqu’un. On voit qu’il me manque le regard d’un coach qui me connaît vraiment. J’espère qu’au prochain tournoi, je l’aurais trouvé. » Cela vaut autant pour l’assistance tactique que le soutien moral, car Monfils a avoué s’être senti un peu seul sur le court vendredi. « Ce n’était pas facile quand j’ai vu mon box vide, alors que dans celui de Richard, il y avait tout le team (Lagardère), la Fédé, le capitaine de Coupe Davis... » Combiné au fait qu’il n’arrivait pas à s’extérioriser comme d’habitude, vu l’identité de son adversaire, le Parisien a ainsi complètement raté son début de match. Gasquet, en revanche, a réussi à rester solide au seul moment où Monfils l’a vraiment menacé, au troisième set, où il a notamment dû sauver trois balles de break au septième jeu. « C’est à ce moment-là que le match se joue. Avoir perdu un set, ce n’était pas dramatique, mais là, je sentais que je ne devais pas lâcher. Après, je savais que j’étais un peu plus frais que lui », a commenté le Biterrois, même si lui aussi n’a pas échappé à la crispation, au point de se faire un peu mal au poignet – « rien de grave » – pour avoir serré trop fort ses lacets ! Alors que Monfils s’apprête à filer « en Suisse avec mes potes pour une petite “teuf” d’une semaine », Gasquet rencontrera donc Tommy Robredo en huitièmes de finale. L’Espagnol ne soulève pas les foules, mais est quand même un solide 6e joueur mondial contre qui Gasquet ne partira pas favori. « Je peux perdre, mais je sais aussi que je peux le battre, estime le Français. Ce sera mon quatrième 8e de finale, et c’est la première fois que j’arrive à ce stade sans avoir gaspillé trop d’énergie. Ce serait bien de franchir cette étape. » Amélie Mauresmo, qui a évidemment d’autres objectifs, affrontera dimanche Lucie Safarova, 70e mondiale, après avoir facilement battu une autre Tchèque, Eva Birnerova (6-3, 6-1). Ce sera la troisième « fille en-ova » de suite pour la tenante du titre (Poutchkova au 2e tour) et encore une fille qu’elle ne connaît pas. « C’est assez rare », a souligné Mauresmo. Pas de quoi s’inquiéter cependant. La déception est venue de Tatiana Golovin, qui a perdu après avoir eu deux balles de match contre l’Israélienne Shahar Peer (3-6, 7-5, 7-5) et dont le potentiel vaut plus qu’un troisième tour. « Il faut encore que j’apprenne à prendre le filet contre des filles comme ça », a estimé la Française, qui s’était révélée à Melbourne en 2004 en atteignant les 8es de finale alors qu’elle n’était que 354e mondiale. À bientôt 19 ans (jeudi), elle a encore un peu de temps pour poursuivre son apprentissage, tout comme d’ailleurs Gaël Monfils.
Richard Gasquet a mieux géré la spécificité de son duel fratricide contre Gaël Monfils pour atteindre les huitièmes de finale de l’Open d’Australie : il y affrontera l’Espagnol Tommy Robredo dimanche. Si Gasquet l’a emporté (6-0, 4-6, 7-5, 6-3), c’est d’abord parce qu’il a pris de l’avance sur son copain, 20 ans comme lui, sur le long chemin qui fait un champion....