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Gasquet-Monfils, opposition de styles

Le duel fratricide aujourd’hui au troisième tour entre les deux grands espoirs du tennis français, Richard Gasquet et Gaël Monfils – tous deux 20 ans – prend une saveur particulière après l’exploit du Parisien au deuxième tour. Mercredi, en session de nuit, Monfils a en effet frappé les imaginations en démolissant le Chypriote Marcos Baghdatis (n° 11), finaliste à Melbourne l’an dernier, en quatre sets (7-6, 6-2, 2-6, 6-0). C’est devant sa télévision que Richard Gasquet (n° 18) a assisté à la grosse performance de son copain. « J’ai coupé le poste à la fin du troisième set, mais j’étais sûr que Gaël allait gagner », a déclaré à Reuters Richard Gasquet. « J’avais compris qu’il avait pris l’ascendant lors du tie-break avec cet ace claqué sur sa deuxième balle à cinq points partout. Ce coup de folie, c’est tout lui ! Quand il est aussi relâché, il a sa place dans le top 20. » Avec son sens aigu du show, Gaël Monfils, 59e mondial, a stupéfait les 15 000 spectateurs de la Rod Laver Arena. « J’ai pris un plaisir de dingue, a souligné Monfils. Des matches comme ça, on n’en vit pas énormément. Je les savoure pleinement. Maintenant, ça me fait un peu ch... de jouer Ritchie. » Instable ? Les deux amis se sont fréquentés dans les catégories jeunes. « On se connaît depuis qu’on est tout petits, a rappelé Gaël Monfils. À l’époque, il était bien plus fort que moi. Avec mes potes, on n’avait qu’une envie : le taper. » « Je l’avais affronté en 2001 en quarts de finale du championnat de France cadets à Roland-Garros et j’avais pris 6-0, 6-4. Cela dit, ça a un peu changé. Dans notre face-à-face, on est à une victoire partout. Je l’ai battu à Metz en 2005. » Pile un an après que Richard Gasquet eut dominé Monfils dans ces mêmes arènes messines. Autant Gaël Monfils apparaît extraverti, imprévisible, autant Richard Gasquet incarne une science du jeu réfléchie. Surdoué, le Sérignanais sait tout faire et a battu tous les meilleurs joueurs du monde, notamment le numéro un Roger Federer à Monte-Carlo en avril 2005. Actuellement 17e mondial, Gasquet, couvé depuis deux ans et demi par son coach Éric Deblicker, n’a jamais semblé aussi proche d’intégrer le top 10. Gaël Monfils, lui, est réputé instable. Pour preuve : deux jours avant le début de cet Open d’Australie, il a congédié son entraîneur Pier Gauthier. À Melbourne, il a improvisé une autogestion, même s’il évoque des conversations au téléphone « avec une personne secrète ». Donc, on murmure qu’il pourrait s’agir de l’ex-professionnel Olivier Delaître, un de ses entraîneurs lorsqu’il fréquentait à l’INSEP.
Le duel fratricide aujourd’hui au troisième tour entre les deux grands espoirs du tennis français, Richard Gasquet et Gaël Monfils – tous deux 20 ans – prend une saveur particulière après l’exploit du Parisien au deuxième tour. Mercredi, en session de nuit, Monfils a en effet frappé les imaginations en démolissant le Chypriote Marcos Baghdatis (n° 11), finaliste à Melbourne...