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Plus de 1,2 milliard d’euros ont été consacrés à la production de films en Grande-Bretagne en 2006 Londres retrouve les faveurs de Hollywood

La Grande-Bretagne a retrouvé en 2006 les faveurs des producteurs de cinéma, et surtout d’Hollywood, avec des dépenses en hausse de 48 % sur un an dans cette industrie, grâce à des films à gros budgets comme le dernier Harry Potter. 840,1 millions de livres (1,275 milliard d’euros) ont été consacrés à la production de films en Grande-Bretagne l’an passé, selon les données publiées lundi par l’UK Film Council, une agence gouvernementale chargée du cinéma. Des productions hollywoodiennes comme Harry Potter et l’Ordre du Phénix et La Vengeance dans la peau ont aidé à faire de 2006 la deuxième meilleure année pour l’industrie britannique du cinéma, après 2003. Miss Potter, une production américaine filmée dans la campagne du Lake District qui retrace la vie de la très anglaise Beatrix Potter, auteur de livres pour enfants, a aussi contribué à ce bon résultat. Les réalisateurs indiens de Bollywood sont également de plus en plus nombreux à tourner une partie de leurs productions en Grande-Bretagne, même si leurs films à plus petits budgets n’entrent pas dans les statistiques du Council. Hollywood a apporté au total 569,6 millions de livres (865 millions d’euros) en Grande-Bretagne, soit 83 % de plus que l’année précédente. « 2006 a été une grande année pour la production de films en Grande-Bretagne (...) On est de retour avec des cinéastes britanniques qui gagnent des prix internationaux (...) et les acteurs et les studios britanniques sont réclamés par des réalisateurs du monde entier », a relevé John Woodward, directeur de l’UK Film Council. 2007 devrait être favorable également grâce à un nouveau régime de réductions fiscales pour la production de cinéma, a-t-il souligné, tandis que la Grande-Bretagne doit faire face à la concurrence des pays de l’Est, de l’Afrique du Sud ou de la Nouvelle-Zélande, où les coûts sont plus bas. Les réductions fiscales (de 16 % pour les gros budgets et 20 % pour les productions plus modestes) ne doivent entrer en vigueur qu’en janvier, mais ont contribué à aiguiser l’intérêt des producteurs du monde entier pour des tournages en Grande-Bretagne, selon le Council. Avant l’introduction de ces rabais, les producteurs du dernier James Bond avaient menacé de ne pas venir tourner Casino Royale à Pinewood, le studio des environs de Londres où ont été filmées la plupart des aventures de l’espion britannique. Le film a finalement été tourné principalement en République tchèque avec les dernières prises au studio historique de Pinewood, qui a toutefois convaincu les producteurs américains de la superproduction Eragon de venir y concevoir des scènes de dragons volants. Les coproductions sont aussi en hausse, de 35 %, et ont représenté 122,5 millions de livres (186 millions d’euros), avec notamment Closing the Ring, de Richard Attenborough. 50 films purement britanniques ont été produits pour 148 millions de livres (225 millions d’euros), parmi lesquels La Flûte enchantée de Kenneth Brannagh et Les Vacances de Mr. Bean, contre 37 un an plus tôt. Mais les dépenses dans cette catégorie sont en recul de 11 % par rapport à 2005, ce qui montre que les cinéastes britanniques ont encore du mal à trouver des financements. Le succès de The Queen de Stephen Frears et du Dernier Roi d’Écosse de Kevin Macdonald, pressentis pour être récompensés par des prix internationaux, pourrait redresser la situation, selon M. Woodward.
La Grande-Bretagne a retrouvé en 2006 les faveurs des producteurs de cinéma, et surtout d’Hollywood, avec des dépenses en hausse de 48 % sur un an dans cette industrie, grâce à des films à gros budgets comme le dernier Harry Potter.

840,1 millions de livres (1,275 milliard d’euros) ont été consacrés à la production de films en Grande-Bretagne l’an passé, selon les...