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Actualités - CHRONOLOGIE

Bush va envoyer en renfort 21 500 soldats supplémentaires sur le terrain Les États-Unis vont intensifier leur lutte contre les infiltrés iraniens et syriens en Irak

George W. Bush va envoyer 21 500 militaires américains supplémentaires en Irak, et intensifier la lutte contre les infiltrés iraniens et syriens, dans le cadre d’une nouvelle stratégie visant à mettre un terme aux violences dans ce pays, selon la Maison-Blanche. Environ 4 000 marines supplémentaires vont être déployés dans la province irakienne de Anbar et 17 500 soldats à Bagdad, s’ajoutant aux 132 000 militaires américains déjà présents en Irak, ont précisé hier soir des responsables sous couvert d’anonymat quelques heures avant que le président Bush ne dévoile son nouveau plan de bataille lors d’une allocution télévisée. Selon un responsable américain, l’envoi de 21 500 hommes supplémentaires se fera progressivement avec de premiers renforts attendus le 15 janvier et une deuxième vague un mois plus tard. Près de quatre ans après l’invasion de l’Irak, plus de 3 000 soldats américains sont morts et plus de 22 000 ont été blessés alors que le pays, où la violence redouble depuis le début de l’année, est au bord d’une guerre civile. Il prévoit aussi d’ajouter un milliard de dollars aux 350 milliards déjà dépensés depuis l’invasion du 20 mars 2003 pour remettre sur pied l’économie, la société civile, les infrastructures et le système judiciaire de l’Irak, dévastés par la guerre. Le président va aussi demander au gouvernement irakien d’assumer le contrôle du pays au plus tard en novembre 2007. George W. Bush va dire « très clairement » aux Irakiens que l’engagement américain n’est pas « illimité et qu’ils doivent changer leur façon de procéder en Irak », a résumé le directeur de la communication à la Maison-Blanche, Dan Bartlett. Les troupes américaines vont par ailleurs intensifier leur lutte contre les infiltrés iraniens et syriens opérant en Irak, selon un document sur la nouvelle stratégie américaine publié par la Maison-Blanche. « L’Iran augmente, à travers tous les moyens à sa disposition, son influence en Irak, ajoute ce document. Les Iraniens menacent à la fois en menant des actions meurtrières et en accentuant leur influence pour peser sur les institutions irakiennes. Les actions des Syriens, tout en étant moins dangereuses stratégiquement que celles des Iraniens, exacerbent le défi auquel est confronté le gouvernement irakien. » Les États-Unis reprochent depuis longtemps à la Syrie et à l’Iran de contribuer à la déstabilisation de l’Irak. Ils estiment notamment que ces deux pays facilitent le passage en Irak d’individus liés aux insurgés ou à l’organisation terroriste el-Qaëda. Le rapport du Groupe d’études sur l’Irak, dévoilé début décembre, avait recommandé, pour redresser la situation dans ce pays, que Washington conduise des négociations directes avec l’Iran et la Syrie. Bush avait déjà prévenu qu’il n’était pas question de négocier directement avec Téhéran qu’il accuse de fomenter la violence en Irak. George W. Bush, qui espère que cet ultime plan pour l’Irak sauvera ses deux dernières années de mandat, va toutefois se heurter à l’opposition des démocrates, majoritaires au Congrès depuis début janvier et qui ont combattu l’idée d’un renforcement en Irak du dispositif militaire. « Son discours va clairement montrer qu’il demande une escalade de la guerre en Irak », a d’ailleurs déclaré Harry Reid, chef de la majorité démocrate au Sénat. Mais, a-t-il ajouté, « le peuple de ce pays ne soutient pas une escalade ». L’opinion publique américaine est, comme les démocrates et une partie de la hiérarchie militaire, largement opposée à une hausse du nombre de troupes, comme en témoignent de récents sondages. Pour l’influent sénateur démocrate Edward Kennedy, l’Irak est devenu « le Vietnam de George Bush ». « La seule solution rationnelle à la crise est politique, pas militaire », estime-t-il. Mais les démocrates n’ont pas les moyens d’empêcher le plan du chef de l’État, qui est aussi chef de l’armée et qui a toute latitude pour l’employer. En attendant, sur le terrain irakien, la violence était toujours de mise hier. Dix-huit personnes ont été tuées hier en Irak, dont 11 pèlerins chiites attaqués par des hommes masqués, alors que 60 corps de personnes assassinées étaient retrouvés. Dans le quartier de Haïfa à Bagdad, les combats ont cessé après une vaste opération lancée la veille par environ un millier de soldats irakiens et américains contre l’insurrection sunnite, avec le soutien d’un avion de chasse et d’hélicoptères d’attaque. « Vingt et une personnes ont été arrêtées », a indiqué l’armée américaine, selon laquelle il n’y a pas de victime du côté des militaires irakiens et américains. Mardi soir, le ministère irakien de la Défense avait fait état de 50 insurgés tués dans cette opération. À moins de deux kilomètres de la zone verte, ultraprotégée, Haïfa est un fief de l’insurrection sunnite que le gouvernement irakien s’est dit « déterminé à nettoyer ». Pour sa part, l’armée américaine a annoncé la mort, mardi, de trois soldats.

George W. Bush va envoyer 21 500 militaires américains supplémentaires en Irak, et intensifier la lutte contre les infiltrés iraniens et syriens, dans le cadre d’une nouvelle stratégie visant à mettre un terme aux violences dans ce pays, selon la Maison-Blanche.

Environ 4 000 marines supplémentaires vont être déployés dans la province irakienne de Anbar et 17 500 soldats à...