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Somalie - Le Premier ministre crie victoire et annonce que l’armée éthiopienne restera tant qu’il faudra Gedi entre triomphalement dans Mogadiscio

Peu après son entrée à Mogadiscio sous forte escorte éthiopienne, le Premier ministre somalien Ali Mohammad Gedi a affirmé hier que « la majorité des (forces) islamistes a été détruite ». L’armée éthiopienne « restera » en Somalie « aussi longtemps » que les autorités somaliennes de transition en auront « besoin », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse. Les forces armées éthiopiennes ont aidé puissamment le gouvernement somalien a chasser les combattants des tribunaux islamiques de la capitale et de la plupart des régions du pays qu’ils contrôlaient depuis des mois. « La majorité des (forces) islamistes a été détruite par nos forces, les tribunaux islamiques n’existent plus », a déclaré M. Gedi. « Nous remercions beaucoup le gouvernement et le peuple d’Éthiopie (...) Cette victoire a été obtenue par les deux pays et leurs deux gouvernements », a-t-il poursuivi. « Cette victoire (...) ouvre la voie à un nouvel avenir pour nous afin d’empêcher toute tentative de terrorisme (en Somalie) et de repousser l’expansion du terrorisme dans toute l’Afrique », a-t-il encore déclaré. « On a besoin de stabiliser la Somalie pour la stabilité de nos voisins », a-t-il expliqué. Les troupes gouvernementales somaliennes, appuyées par des soldats éthiopiens, étaient entrées jeudi dans Mogadiscio, désertée par les milices islamistes qui contrôlaient la ville depuis juin 2006. Le convoi de M. Gedi est entré vendredi dans le sud de Mogadiscio, a constaté un journaliste de l’AFP, alors que des manifestations antiéthiopiennes, déclenchées dans le nord de la capitale, se dispersaient. La réjouissance était visible dans les rues au passage de la délégation gouvernementale et des centaines de soldats éthiopiens, sans aller toutefois jusqu’à la fête. Le convoi a longé beaucoup de bâtiments en ruine, devant lesquels des habitants de la capitale ont fait le « V » de la victoire et brandi des drapeaux somaliens, alors que des enfants dansaient ou chantaient. « Je me sens bien, je ne suis pas inquiet », a simplement déclaré à l’AFP M. Gedi, qui semblait détendu. L’entrée de M. Gedi dans la capitale est hautement symbolique dans ce pays de la Corne de l’Afrique où la guerre civile a éclaté en 1991. Depuis, aucun gouvernement n’a contrôlé Mogadiscio, que les chefs de guerre ont régentée avant d’être chassés par les tribunaux islamiques. Les institutions somaliennes de transition, mises en place depuis 2004 à Nairobi, siégeaient ces derniers temps à Baïdoa, à 250 km au nord-ouest de Mogadiscio. Dans la capitale, hier, tandis que les uns saluaient le convoi de M. Gedi dans le sud de la ville, des milliers de personnes ont manifesté dans le Nord contre la présence des troupes éthiopiennes, avant de se disperser à la demande de chefs coutumiers et sans affrontement. Côté islamiste, un haut commandant joint à Kismayo (Sud) a déclaré à l’AFP que les islamistes ne se rendront jamais aux Éthiopiens et au gouvernement. « Nous ne nous rendrons jamais aux Éthiopiens et au gouvernement de transition somalien », a affirmé cheikh Mohammad Ibrahim Bilal, joint par l’AFP depuis Mogadiscio. Il a prédit des « opérations de guérilla » sur tout le territoire somalien. Deux avions de combat éthiopiens ont survolé hier le port somalien de Kismayo (500 km au sud de Mogadiscio), dernier bastion des islamistes. Selon un commandant islamiste et des habitants, ces survols ont été effectués alors que le chef des islamistes, cheikh Hassan Dahir Aweys, arrivait dans la ville portuaire.
Peu après son entrée à Mogadiscio sous forte escorte éthiopienne, le Premier ministre somalien Ali Mohammad Gedi a affirmé hier que « la majorité des (forces) islamistes a été détruite ». L’armée éthiopienne « restera » en Somalie « aussi longtemps » que les autorités somaliennes de transition en auront « besoin », a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse.

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