Rechercher
Rechercher

Actualités

Les lecteurs ont voix au chapitre

La vraie révolution Jeunes aounistes, je voudrais vous féliciter pour votre courage et votre témérité, et vous dire qu’une grande majorité silencieuse vous appuie et vous admire. Je tiens aujourd’hui à vous exprimer tout mon respect et toute ma gratitude car en tendant votre main à ces jeunes de votre génération, ceux-là mêmes qui vous manifestaient méfiance et hostilité pendant des décennies, vous avez bouleversé notre vision des choses et réveillé nos cœurs endurcis par la haine et le mépris. Comment nous autres, chrétiens et soi-disant civilisés, avons-nous pu ignorer durant ces longues années leur misère et leur isolement ? Comme si ce bout de terre qui est le Sud était une autre planète. Vous les jeunes et vaillants aounistes, on a voulu injustement vous éliminer en éloignant votre chef du pouvoir. Comment peut-on imaginer un seul instant pouvoir reconstruire une nation ayant pour point de départ la tricherie ? Votre lutte aujourd’hui est un combat des plus difficiles car il est mené surtout contre les tentacules de la corruption. Votre foi inébranlable en un avenir incertain nous étonne. Tant de personnalités de valeur au Liban ont été assassinées. Sans elles, notre pays n’a plus de sens ni de raison d’exister. Vous intervenez à temps pour nous tirer de cette inertie insupportable. Ne pas réagir aurait été un crime. J’espère que tous les jeunes de ce pays se réveilleront un jour pour se joindre à vous. Vous êtes le choc. Vous êtes la vraie révolution ! Que Dieu vous protège. C. BÉCHARA Mon Liban Mon Liban est-il en train de se perdre ? Ou, plus précisément, est-on en train de perdre mon Liban ? Cela me renvoie l’image d’une salle de réanimation dans un hôpital, où les médecins s’affairent, les infirmières paniquent et le malade, lui, tient à la vie avec toutes les forces de son être. Malgré tout, à l’encontre de tout. Le cœur brisé, je lis les articles qui n’en finissent pas de dire combien les choses vont mal et de raconter que le pays va se noyer dans je ne sais quel gouffre. Mon cher pays, la terre de mes ancêtres et l’image de ma vie, comment en es-tu arrivé là ? Comment a-t-on pu te pousser vers ce gouffre d’où tu essaies en vain de sortir ? Comment, mon cher, a-t-on été tellement aveugles, tellement sourds pour n’avoir ni vu, ni entendu, ni même senti que tu respirais mal, que tu te battais à bout de souffle. Je me sens coupable de n’avoir pas été avec toi durant ces derniers événements terribles, ni encore maintenant avec ton peuple qui déprime, ton économie qui tombe à l’eau, tes politiciens qui n’arrivent pas à s’entendre. Je me sens coupable de sillonner les routes d’Italie quand tes rues se sont transformées en champ de dispute et de désaccord. Je me sens coupable de m’émerveiller sur la gloire de Rome quand la tienne est à la merci des misérables d’esprit et des tyrans. Je me sens tellement coupable… C’est curieux comme j’ai cette image virile du Liban. Je le vois comme un grand gars qui ne doit pas avoir plus que 40 ans, avec des moustaches, beau, brun et musclé, mais le regard triste. Mon Liban est fort, intelligent, bon, mais chaque fois qu’il essaie de se relever, il est visé, blessé, tué. Mon bonhomme est maintenant couvert de sang, de larmes et de poussière. Malgré le mal qui l’entoure, il garde quand même cette lueur d’espoir dans les yeux. Et moi j’ai peur qu’elle ne disparaisse, un jour, sans que je m’en rende compte. Et qu’elle prenne avec elle tout sens de la vie… Jenny NASR Rome Adieu Pépé C’est avec une grande tristesse que j’ai appris ton départ. Pépé Abed, la personnalité libanaise incontournable pour tous les touristes, s’est éclipsé silencieusement. Mondialement connu depuis les beaux jours du Beyrouth d’antan, Pépé était la façade touristique de Byblos par excellence. Tous les grands noms du cinéma, de la politique, de l’art et de la société sont passés par Jbeil pour rencontrer Pépé et immortaliser leur séjour dans les photos qui abondent au Byblos Fishing Club. Passage obligé des touristes amoureux du Liban, le Byblos Fishing Club abrite, grâce à Pépé, un beau musée et des clichés sur le séjour des grandes vedettes. Hommage à toi, Pépé, pour la réputation internationale que tu as donné à Byblos et au Liban, à travers ta personnalité rayonnante et ton amour infini pour la nature et ton pays. Adieu Pépé, adieu cher voisin, qui habite plusieurs coins de nos souvenirs d’enfance, depuis le sportif émérite que tu as été jusqu’à l’homme chaleureux et souriant, à l’accueil inexorablement réputé. Avec ta disparition, le Liban perd une grande figure du tourisme libanais et une personnalité charmante et profonde. Muriel MATTA NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
La vraie révolution

Jeunes aounistes, je voudrais vous féliciter pour votre courage et votre témérité, et vous dire qu’une grande majorité silencieuse vous appuie et vous admire. Je tiens aujourd’hui à vous exprimer tout mon respect et toute ma gratitude car en tendant votre main à ces jeunes de votre génération, ceux-là mêmes qui vous manifestaient méfiance et...