Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Une initiative de l’association «Bader» Création d’un fonds d’investissement destiné aux PME Magali GHOSN

Après près d’un an du lancement de l’association Bader, une initiative qui cherche à promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes Libanais et à les soutenir dans leur projet, cette association a présenté hier à un parterre de financiers le projet d’un fonds d’investissement destiné aux PME (The Building Block Equity Fund). Cette initiative vise à répondre à un besoin de financement criant chez les petites et moyennes entreprises sans être asphyxiées par l’endettement, d’où la création de ce fonds qui assure une participation directe dans l’entreprise en misant sur sa valeur ajoutée. « Les entreprises au Liban sont majoritairement sous-capitalisées et entravées par un fort niveau d’endettement, d’où la nécessité de recapitaliser ces sociétés », a expliqué à L’Orient-Le Jour le directeur du fonds, Nagy Rizk. Nature et mécanismes de fonctionnement du fonds Dans un premier stade, l’association entend doter ce fonds de 10 millions de dollars d’ici à février 2007 pour atteindre un capital de 20 millions de dollars dans six à neuf mois. Les capitaux seront progressivement levés auprès d’institutions financières internationales, notamment la BEI, mais aussi les banques et sociétés locales, ainsi que des « investisseurs avertis ». Le PDG de Fransabank, Adnane Kassar, a d’ores et déjà annoncé hier que sa banque investira à hauteur d’un million de dollars. Ce fonds est destiné à trois types d’entreprises : les entreprises familiales porteuses d’innovations, les entreprises de technologie, les entreprises opérant dans les services. Mais pour accéder à ce financement, les entreprises, dont le dossier sera examiné pendant une période d’environ quatre mois, doivent satisfaire un certain nombre de critères. Par exemple, l’entreprise doit réaliser un revenu qui se situe entre 0,5 et 5 millions de dollars, et doit nécessairement être prometteuse et porteuse d’un concept profitable à long terme. Une fois le dossier approuvé, le fonds acquiert des parts dans l’entreprise et devient représenté au conseil d’administration de la société. Grâce à cette participation, le fonds surveille la gestion de l’entreprise et contribue dans la prise de décision stratégique. Cette restructuration, notamment celle des entreprises familiales, permet de développer un système de bonne gouvernance. Toutefois, le fonds n’entend pas rester indéfiniment actionnaire dans l’entreprise. Il s’est ainsi donné une limite de cinq ans avec une possibilité d’extension de deux ans, pour assurer la croissance de la société. Ce but atteint, le fonds vend sa part dans l’entreprise à échéance, avec des bénéfices à la clé qui seront redistribués aux participants. Les initiateurs du fonds ont tenu à mettre en exergue le but lucratif de ce projet, d’où la nécessité d’intégrer uniquement les entreprises à valeur ajoutée. Le fonds ne consacrera alors que 20 % aux start-up vu le risque encouru. Pour commencer, le fonds compte investir dans 10 à 15 PME. Mais à l’heure actuelle, le souci des gérants du fonds est de parvenir à soulever le capital nécessaire. À cette fin, ils plaident la profitabilité du projet auprès des investisseurs potentiels, tout en soulignant son intérêt en termes de dynamisation des entreprises libanaises. D’autre part, les initiateurs ont décidé de déposer les statuts du fonds au Luxembourg, un moyen d’éviter les lourdeurs du système législatif et administratif libanais, mais aussi de rassurer les investisseurs locaux et étrangers.
Après près d’un an du lancement de l’association Bader, une initiative qui cherche à promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes Libanais et à les soutenir dans leur projet, cette association a présenté hier à un parterre de financiers le projet d’un fonds d’investissement destiné aux PME (The Building Block Equity Fund).
Cette initiative vise à répondre à un...