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L’Iran veut abandonner le dollar au profit de l’euro

L’Iran a annoncé hier que ses revenus extérieurs et ses avoirs à l’étranger seraient désormais libellés en euros plutôt qu’en dollars, pour contourner notamment les pressions américaines visant à limiter ses échanges extérieurs. Mais des analystes de marché ont qualifié ce geste de politique, et des observateurs iraniens ont mis en doute sa faisabilité. « Les ressources de l’étranger et les revenus pétroliers seront calculés en euros, et nous les recevrons en euros, pour mettre fin à la dépendance à l’égard du dollar », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gholam Hossein Elham. « Nous procéderons aussi à ce changement en ce qui concerne les avoirs iraniens à l’étranger », a-t-il ajouté. Le porte-parole a notamment justifié cette décision par les « problèmes des organes exécutifs (iraniens) dans les échanges commerciaux pour l’ouverture de lettres de crédit ». Les entreprises et organismes iraniens sont confrontés à des difficultés croissantes pour conclure des contrats à l’étranger en raison des pressions américaines sur les banques pour ne plus traiter avec des clients iraniens. M. Elham a aussi affirmé que « la base de calcul du budget, qui reposait sur les rentrées en devises en dollars, était en train d’être changée ». Les exportations pétrolières représentent jusqu’à 80 % des rentrées en devises de l’Iran. Un membre de la commission du Budget au Parlement, Morteza Tamadon, a expliqué à l’AFP que le gouvernement cherche ainsi à se protéger de la dépréciation du dollar sur le marché des changes et à résister aux pressions américaines. Il a cependant prôné « un panier équilibré euro-dollar », notamment parce que, pour « les contrats à long terme » déjà signés en dollars, il faudrait « des opérations de change multiples pour l’avenir, un processus difficile et coûteux ».
L’Iran a annoncé hier que ses revenus extérieurs et ses avoirs à l’étranger seraient désormais libellés en euros plutôt qu’en dollars, pour contourner notamment les pressions américaines visant à limiter ses échanges extérieurs. Mais des analystes de marché ont qualifié ce geste de politique, et des observateurs iraniens ont mis en doute sa faisabilité. « Les ressources de...