L’Iran et la Syrie doivent être associés aux efforts de règlement, estiment Annan et Kerry

Le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a estimé hier qu’il fallait impliquer « les pays voisins » de l’Irak, citant la Syrie et l’Iran, dans la recherche d’une solution à la crise. « Je ne sais pas quelle décision » le président américain George W. Bush va prendre, mais « j’estime qu’il faut engager les pays voisins, l’Iran et la Syrie », a déclaré M. Annan dans un entretien en français à Radio France internationale (RFI). Interrogé pour savoir s’il fallait un dialogue direct entre Washington, Damas et Téhéran, M. Annan a répondu : « Je ne sais pas quelle forme la discussion va prendre, mais en tout cas j’estime qu’il (Bush) doit parler. » Le sénateur démocrate américain et ancien candidat à la présidence John Kerry est allé dans le même sens, en appelant, du Caire, à un dialogue avec la Syrie et l’Iran pour stabiliser l’Irak, après une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak. « Je crois qu’il est important de parler, d’établir le dialogue, mais sans abandonner ses principes et sans parvenir à des accords qui soient contre ses intérêts », a affirmé M. Kerry à des journalistes. « Il faut que la Syrie et l’Iran comprennent cela, mais je crois qu’il est important de commencer une discussion », a-t-il poursuivi. « La Syrie doit respecter la souveraineté du Liban », a-t-il précisé. M. Annan a par ailleurs expliqué que la situation en Irak était l’un de ses regrets en fin de mandat. En Irak, « la situation s’est détériorée ». « Au début, je n’ai pas dit que c’était une guerre civile parce que ce n’était pas le cas. Mais avec la progression, ça devient plus clair », a-t-il déclaré avant de rappeler qu’il n’avait « jamais soutenu cette guerre ».