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Actualités

La patrie avant les partis Paul GHORRA

Ça ne rate pas. Chaque année c’est le même scénario qui revient inexorablement. À chaque discours d’indépendance le leitmotiv revient : c’est à nous, nous jeunesse d’aujourd’hui et Libanais du futur, que revient la charge de construire le Liban. Un Liban meilleur, un Liban indépendant nettoyé de la crasse ambiante. Soit. C’est notre devoir de citoyen le plus élémentaire, nous devons bien ça au Liban ! Mais pour construire un Liban il faut avant tout détruire le Liban d’ajourd’hui. Comment voulez-vous planter les piliers d’un pays nouveau dans la bouse prédominante, sans qu’ils ne s’y enfoncent ? Comment construire un pays aux pieds d’argile sans qu’il ne s’effondre ? Nos prédécesseurs se sont déjà leurrés, la construction ne doit en aucun cas être précipitée. Plus que l’État corrompu, les partis confessionnalisés et sclérosés, c’est surtout la conception de la politique elle-même que nous devons changer. Il est dorénavant intolérable, inadmissible d’élever un leader au rang de dieu. Il est désormais interdit de rechercher l’intérêt d’un parti ou d’un leader, avant de rechercher l’intérêt de la patrie. Il est primordial pour nous d’assimiler que l’adoration politique est une antithèse à la politique. Il est primordial pour nous de savoir que le suivisme ne nous mène nulle part, qu’il faut toujours regarder la politique d’un œil objectif, loin du prisme des préférences. C’est cette conception du suivisme et de l’adulation désuète, sclérosée, qui enclave le pays, l’empêche d’avancer, qu’il faut éradiquer. Et, au contraire, inculquer aux jeunes et à nous-mêmes, que la patrie passe avant tous les partis. Éleanor Roosevelt a dit : « Les grands esprits discutent des idées ; les esprits moyens discutent des événements ; les petits esprits discutent des gens. » Cessons d’être de petits esprits à défendre sans cesse un général, un oustaz, un sayyed, un hakim, ou encore un locataire de Koraytem et élevons-nous enfin au rang des grands esprits. Discutons des idées pour un Liban meilleur. C’est en balayant ces vieux démons que tout se termine... Ou que tout commence. Article paru le Mardi 12 Décembre
Ça ne rate pas. Chaque année c’est le même scénario qui revient inexorablement. À chaque discours d’indépendance le leitmotiv revient : c’est à nous, nous jeunesse d’aujourd’hui et Libanais du futur, que revient la charge de construire le Liban. Un Liban meilleur, un Liban indépendant nettoyé de la crasse ambiante.
Soit. C’est notre devoir de citoyen le plus...