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Trois films sur le Timor-Oriental, où l’armée de Djakarta est accusée d’avoir commis de nombreuses exactions, ont été bannis Le cinéma indonésien veut sa place sous les projecteurs

Le Festival international du film de Djakarta (JiFFest) s’est ouvert hier avec l’espoir d’être la vitrine du petit secteur du cinéma indonésien, qui commence à être remarqué à l’étranger. L’événement de plus en plus populaire a été fondé en 1998, après la chute du régime censorial de l’ex-dictateur Suharto. En cette huitième édition, le festival organise pour la première fois une compétition du meilleur film indonésien : 29 œuvres seront en lice pour des prix dotés de 5 000 dollars (meilleur film et meilleur réalisateur). On pourra notamment voir Partage ton mari, de la cinéaste Nia Dinata, dont la réputation dépasse les frontières de l’archipel indonésien. Ce film, sur le sujet très tabou de la polygamie (l’Indonésie est le plus grand pays musulman du monde), était entré dans la compétition du meilleur film étranger aux oscars et a été récemment primé au Festival du film international de Hawai. Également parmi les réalisateurs de plus en plus connus à l’étranger, Garin Nugroho présentera une comédie musicale, Opera Jawa, très applaudie au récent festival des trois continents à Nantes. Selon le directeur du festival, le cinéaste néerlandais Orlow Seunke, le 7e art indonésien attire de façon croissante les regards étrangers. Il reconnaît toutefois que les productions indonésiennes ont encore du chemin à parcourir avant de se faire une véritable place au soleil. Signe que la liberté n’est pas encore totalement complète dans la jeune démocratie indonésienne, le JiFFest a été contraint de bannir quatre films, à la demande des autorités, au motif que cela pourrait « perturber la sécurité ». Les œuvres censurées sont The Black Road de William Nessen (sur la province séparatiste d’Aceh), Tales of Crocodiles d’un réalisateur néerlandais, Passabe du Singapourien James Leong et Timor Loro Sae de la Brésilienne Lucélia Santos. Ces trois derniers films sont sur le Timor-Oriental, un petit pays occupé 24 ans par l’Indonésie où l’armée de Djakarta est accusée d’avoir commis de nombreuses exactions. Malgré cette controverse, plus de 200 films de plus de 35 pays doivent être projetés du 8 au 17 décembre.

Le Festival international du film de Djakarta (JiFFest) s’est ouvert hier avec l’espoir d’être la vitrine du petit secteur du cinéma indonésien, qui commence à être remarqué à l’étranger. L’événement de plus en plus populaire a été fondé en 1998, après la chute du régime censorial de l’ex-dictateur Suharto. En cette huitième édition, le festival organise pour la...