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Actualités - CHRONOLOGIE

BD Astérix se refait une jeunesse

Astérix s’offre un lifting à l’approche de la cinquantaine: les 33 albums de la série sont remis en couleurs, nettoyés, dépoussiérés, pour une nouvelle publication d’ici à 2009 dans un format augmenté d’une dizaine de centimètres. Sans toucher bien sûr au trait magique d’Uderzo. Coup d’envoi de l’opération demain mercredi, avec la sortie des quatre premiers titres de la «Grande collection». Astérix est né en octobre 1959, quand les techniques de colorisation ou de lettrage des bandes dessinées étaient encore artisanales. 47 ans plus tard, le petit Gaulois des premiers albums a parfois les moustaches jaunes pâles et la mine défraîchie. La décision a donc été prise de restaurer l’ensemble de la série avec les nouvelles technologies numériques. «Mon père disait toujours que, s’il avait le temps, son rêve serait de redessiner Astérix le Gaulois», le premier de la série, explique Sylvie Uderzo, directrice des éditions Albert René (Albert, comme Uderzo, René, comme Goscinny), qui édite Astérix depuis 26 ans. «Il fallait redonner de la vigueur au trait tout en respectant le côté sixties et apporter de la modernité à des albums qui ont près de 50 ans», poursuit-elle. Le chantier lancé début 2004 associe les éditions Albert René, Hachette et Ehapa pour l’Allemagne. Avec un budget de 900000 euros sur quatre ans, selon Bernard de Choisy, chargé du développement chez Albert René. 1450 planches, 11600 vignettes doivent au total être nettoyées. «On gagne 60 à 70% en qualité sur les premiers albums et environ 20% sur les derniers», note-t-il. La restauration est faite à partir des planches originales, ou des films réalisés pour l’impression des albums quand les originaux ont disparu. «Quelqu’un qui a été enfant dans les années 1960 est attaché aux livres de son enfance, il faut préserver ça. Mais il faut aussi donner la possibilité aux jeunes d’aujourd’hui de bénéficier de la qualité actuelle, souligne Sylvie Uderzo. Il fallait le faire un jour où l’autre. À la longue, les films n’auraient même plus été lisibles.» Albert Uderzo a même redessiné les couvertures des deux premiers albums, pour les adapter au nouveau format. Les quatre premiers titres «refondés» – Astérix le Gaulois, La Serpe d’or, Astérix et Latraviata, La Rentrée gauloise – seront tirés à 15 500 exemplaires et la sortie de la nouvelle version est déjà programmée pour l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne et le Portugal. Chaque nouvel album est enrichi d’un cahier de huit pages de documents graphiques. Huit à dix titres paraîtront chaque année jusqu’en 2009, l’année des 50 ans d’Astérix. La «Grande collection» n’a pas pour autant vocation à remplacer l’ancienne, qui sera rééditée, avec un an de décalage, avec les nouveaux fichiers.
Astérix s’offre un lifting à l’approche de la cinquantaine: les 33 albums de la série sont remis en couleurs, nettoyés, dépoussiérés, pour une nouvelle publication d’ici à 2009 dans un format augmenté d’une dizaine de centimètres. Sans toucher bien sûr au trait magique d’Uderzo.
Coup d’envoi de l’opération demain mercredi, avec la sortie des quatre premiers...