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JOURNÉE MONDIALE CONTRE LE SIDA Annan en appelle à la responsabilité du monde et de ses dirigeants

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a appelé les citoyens du monde, et notamment leurs dirigeants, à accorder une plus grande «responsabilité» à la lutte contre le fléau du sida, qui demeure le « plus grand défi de notre génération ». Dans un message diffusé à l’occasion de la Journée mondiale contre le sida, célébrée le 1er décembre de chaque année et placée cette année sous le thème de la «responsabilité», M. Annan s’est félicité de certains progrès tout en appelant à des efforts renouvelés, vingt-cinq ans après l’apparition de la pandémie. «Pendant trop longtemps, le monde a refusé de voir la réalité en face. Mais depuis dix ans, les attitudes ont changé et le monde a commencé à accorder à la lutte contre le sida le sérieux qu’elle mérite», a remarqué M. Annan dans son message, expliquant que «des ressources financières sans précédent sont débloquées» dans ce cadre, que les patients «ont un meilleur accès aux traitements antirétroviraux» et que «plusieurs pays gèrent leur combat comme jamais auparavant». «Alors que le nombre des infections continue de croître, nous avons besoin de mobiliser une volonté politique sans précédent» a insisté M. Annan, affirmant que la responsabilité exige de chaque président ou Premier ministre, de chaque parlementaire et politicien de se décider à déclarer: «Le sida est mon affaire.» Cela exige toutefois, selon M. Annan, un renforcement de la protection des groupes vulnérables, c’est-à-dire les personnes contaminées, les jeunes, les travailleurs dans l’industrie du sexe, les utilisateurs de drogues injectables, ainsi que les hommes ayant des relations avec les hommes. Mais pour cela, il faudrait que ces responsables et dirigeants «travaillent main dans la main avec les groupes de la société civile», qu’ils œuvrent pour des «changements réels et positifs» susceptibles d’accorder un plus grand pouvoir et une plus grande autonomie aux femmes et aux filles. Cela pourra aider à transformer les relations entre les hommes et les femmes à tous les niveaux, estime le secrétaire général de l’ONU. «Mais la responsabilité n’est pas exigée seulement de ceux qui sont au pouvoir, elle s’applique à nous tous», a insisté M. Annan, citant notamment les milieux d’affaires, les professionnels de santé, les chefs des communautés et les groupes religieux. Cela exige de la part des membres masculins des familles «de soutenir et d’affirmer les droits des femmes», et des éducateurs «d’encourager les filles à poursuivre leurs rêves et leurs aspirations». De même, cela exige des hommes «d’assumer leurs responsabilités et de comprendre que la vraie virilité demeure dans la protection des autres du risque». Et M. Annan de noter que la «responsabilité» exige aussi de tout un chacun d’œuvrer «à faire sortir le sida de l’ombre et de répandre le message selon lequel, le silence est synonyme de mort». «Je vais bientôt céder ma place de secrétaire général des Nations unies, mais tant que j’en aurai la force, je continuerai à répandre ce message», a conclu M. Annan, qui quitte ses fonctions à la fin du mois courant au terme de dix années à la tête de l’ONU.
Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a appelé les citoyens du monde, et notamment leurs dirigeants, à accorder une plus grande «responsabilité» à la lutte contre le fléau du sida, qui demeure le « plus grand défi de notre génération ».
Dans un message diffusé à l’occasion de la Journée mondiale contre le sida, célébrée le 1er décembre de chaque...