Ski alpin - Étape de la Coupe du monde à Beaver Creek Session de rattrapage pour les Bleus

L’étape de Coupe du monde de Beaver Creek (Colorado), d’aujourd’hui à dimanche, représente une belle opportunité pour l’équipe de France messieurs de ski alpin de se reprendre après la déception de Lake Louise, le week-end dernier. Dans le congélateur canadien, où la température a oscillé autour des -20 degrés, les Bleus se sont retrouvés pris dans les glaces. Derrière la cinquième place d’Antoine Dénériaz en super G, le néant ! Le deuxième Français Pierre-Emmanuel Dalcin s’est classé 45e, devant Marc Bottollier-Lasquin (47e), David Poisson (48e) et Yannick Bertrand (49e). Et le tir groupé a été tout aussi mauvais en descente derrière Dénériaz (37e). « Cela n’a pas été terrible, constate l’entraîneur Gilles Brenier. Ils n’ont pas su s’adapter à la neige froide. » « Ce résultat est loin de refléter le niveau. On doit réagir rapidement », demande-t-il comptant surtout sur ses leaders Dénériaz, Joël Chenal, en slalom géant samedi, et Stéphane Tissot qui retrouve, en slalom dimanche, la piste de son premier podium (2e l’an passé) quelques semaines après sa 4e place à Levi lors du slalom d’ouverture de la saison. À Beaver Creek, la neige ne devrait pas être froide, mais abondante. Tandis que l’Europe se désespère d’en voir tomber, le Colorado a reçu quantité de neige en début de semaine. À tel point que les 30 cm tombés entre lundi et mardi ont contraint à l’annulation du premier entraînement de descente mardi. Le Canada arrive Cela ne devrait pourtant pas affecter l’une des rares étapes du circuit de Coupe du monde à programmer quatre épreuves. Pour la première fois, les skieurs s’y élanceront pour le super combiné qui ne compte qu’une seule manche de slalom, au lieu de deux dans un combiné traditionnel, et une vraie descente (ou un super G) et non une descente raccourcie. Comme les Français, les Autrichiens doivent réagir. Grands favoris, comme d’habitude, en début de saison, les membres de la « Wunderteam » ont certes brillé grâce à Benjamin Raich, dans le slalom de Levi, mais ils se sont ensuite fait voler la vedette à Lake Louise par le vétéran du Liechtenstein Marco Boechel (descente) et le Canadien John Kucera (super G). Si pour les Bleus et les Autrichiens, l’heure est au rattrapage, pour les Canadiens le rendez-vous du Colorado est l’occasion de confirmer le superbe week-end à la maison. Outre la victoire dimanche de Kucera, les Canadiens, dorénavant entraînés par l’ancien descendeur français Lionel Finance, ont placé Éric Guay (6e du super G) et Manuel Osborne-Paradis (2e en descente). Pour les Américains, une réédition du succès de l’an passé avec Daron Rahlves et Bode Miller qui avaient dominé la descente et le slalom géant, en s’échangeant les deux premières places, risque d’être compliquée. Rahlves a rangé ses skis et Miller semble encore loin du niveau qui fut le sien (14e du super G et 29e de la descente à Lake Louise). Devant leur public, les Américains mettent leurs espoirs entre les skis de Ted Ligety, le champion olympique du combiné.