SALLE MONTAIGNE «Pass» et tour de passe-passe

On savait déjà les Libanais mauvais payeurs. Mais des Libanais, travaillant pour des Français, bénéficiant d’un encadrement français, mieux encore, sous un label culturel français, on aurait pu penser qu’ils seraient davantage policés par cette promiscuité qui, normalement, devrait leur permettre ne serait-ce que de sniffer la notion de droit. Visiblement, ce n’est pas le cas à la billetterie de la salle Montaigne où le quidam qui tente de se faire rembourser ses billets, après l’annulation de certaines représentations théâtrales, se voit offrir à titre de dédommagement le spectacle peu reluisant d’une préposée emberlificotée dans un salmigondis laborieux, duquel il ressort que certains billets sont remboursables et d’autres pas. Elle se met alors à ânonner des instructions parachutées où il est question de «pass» global intangible, descendu du ciel, non négociable et encore moins monnayable. Lequel «pass» n’était pourtant proposé, à l’origine, qu’après l’encaissement sonnant et trébuchant du prix des billets ordinaires. Chapeau, les «Monteigneux»! Il reste encore deux pelés et trois tondus francophones dans ce pays en capilotade, et l’on s’emploie à les traiter comme des manants quémandeurs. On a voulu aller au théâtre, on s’est payé le cirque… Gaby NASR