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Le président US exclut un retrait prématuré des troupes Bush refuse de parler de « guerre civile »

Le président George W. Bush a refusé hier dans les pays baltes de parler de « guerre civile » en Irak et d’envisager un retrait prématuré des troupes américaines, malgré la persistance des violences et la pression croissante que l’opinion fait peser sur lui aux États-Unis. Le débat sur l’existence d’une guerre civile en Irak a rebondi hier, des médias américains dont la chaîne NBC et le quotidien New York Times employant désormais ce terme récusé par la Maison-Blanche, bien que les violences aient tué plus de 13 000 civils irakiens en quatre mois selon l’ONU. À Tallinn, première étape de son déplacement, M. Bush a rejeté une telle dénomination. Il a déclaré que les violences relevaient de la volonté des extrémistes de « fomenter la violence confessionnelle », à l’œuvre selon lui depuis le dynamitage de l’un des lieux les plus saints de l’islam chiite, à Samarra, le 22 février. « Les attentats qui ont eu lieu récemment font partie d’un plan en cours depuis environ neuf mois », a-t-il affirmé moins d’une semaine après la plus sanglante des attaques depuis l’invasion de mars 2003. Plus de 200 personnes ont été tuées à Bagdad dans un attentat antichiite le 23 novembre. Si l’appellation de « guerre civile » était communément admise, elle renforcerait immanquablement l’opposition à la guerre dans l’opinion. Entrant dans le débat, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a estimé que l’Irak était « presque » dans une situation de guerre civile et y serait à coup sûr si rien n’était fait « de manière drastique et urgente » pour redresser la situation. De son côté, la France a qualifié hier la situation en Irak de « très dégradée », mais s’est abstenue d’employer le mot de « guerre civile ». L’escalade des violences, l’absence de perspective, la victoire des adversaires démocrates de M. Bush aux élections parlementaires du 7 novembre et les réexamens de la politique américaine en Irak menés conjointement par l’Administration et un groupe indépendant de personnalités ont exacerbé aux États-Unis l’attente d’un changement de stratégie. « Nous continuerons à nous montrer flexibles. Et nous apporterons les changements nécessaires pour réussir. Mais il y a une chose que je ne ferai pas : je ne retirerai pas les soldats du champ de bataille avant que la mission ne soit achevée », a cependant déclaré M. Bush plus tard dans un discours à Riga. À Riga, M. Bush a présenté l’Irak et l’Afghanistan comme les théâtres du « combat idéologique décisif du XXIe siècle » contre les extrémistes, en cours également selon lui au Liban et dans les Territoires. Il s’est cependant gardé d’évoquer un engagement plus substantiel de l’Alliance en Irak.
Le président George W. Bush a refusé hier dans les pays baltes de parler de « guerre civile » en Irak et d’envisager un retrait prématuré des troupes américaines, malgré la persistance des violences et la pression croissante que l’opinion fait peser sur lui aux États-Unis.
Le débat sur l’existence d’une guerre civile en Irak a rebondi hier, des médias américains dont la...