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Actualités - CHRONOLOGIE

EN LIBRAIRIE - Les contes et nouvelles de l’histoire du Liban de Fouad Ephrem al-Boustany édités en français «Au temps de l’émir» fait peau neuve

Après une première publication en arabe de son ouvrage de 1926, Fouad Ephrem al-Boustany reprend ses contes et nouvelles et les réédite en 1940. Aujourd’hui, à l’occasion du centenaire de l’historien, écrivain et professeur, deux nouvelles parutions éditées par Aleph, ad-Da’irat sont en librairie. «Au temps de l’émir», en français, en format normal et de luxe, émaillé d’illustrations, ne vieillit pas, mais fait peau neuve. D’un moyen format avec une couverture en carton dur rouge, les textes sont accompagnés d’illustrations signées Raed Charaf, jeune artiste libanais qui a tenu à s’installer quelque temps à Beiteddine pour s’imprégner de l’atmosphère de l’ancienne cité. Quant au format de luxe imprimé en octobre 2006 sur carte Fabriano Accademia, il bénéficie d’un tirage limité et numéroté à 1500 exemplaires. Traduits en français par son fils Hareth Boustany et sa fille Marina Boustany Bernotti, et revus par Gaby Nasr, ces recueils de contes et nouvelles reflètent la verve narrative de l’auteur, son amour pour le Liban et son intérêt intarissable pour la personnalité de l’émir. «Fouad Ephrem al-Boustany a vécu comme un petit prince dans le palais du grand émir Béchir, dit Édouard Honein (élève et ami de l’auteur) dans sa préface. Son père était l’un des officiers supérieurs de la gendarmerie libanaise, chargé de l’intendance et de la gestion des dépôts de munitions. Ses bureaux se trouvaient au palais de Beiteddine et il devait y résider. C’est ainsi que le jeune Fouad grandit dans une atmosphère chargée du souvenir du grand émir... Il jouait avec ses amis dans les cours du palais... dévalait les escaliers, courait de salon en salon...» Cette image de l’enfance du conteur s’imprime dans la tête du lecteur et permet déjà à l’imagination de vagabonder. C’est au service de ce même imaginaire que Fouad Ephrem al-Boustany a décidé, en 1926, de se lancer dans la narration de ses contes. Son seul souhait était de conter des histoires «qui sortent de l’ordinaire et où les héros et intrigues sont placés dans nos villes, nos palais et nos forêts, sous chaque cèdre et chaque page de notre histoire, cette histoire riche en traditions et qui représente un trésor inépuisable». Boustany allait puiser sa matière du récit transmis de père en fils à certains vieux conteurs ainsi que de notes historiques relatives à l’émir. Notre conteur et historien national ne prétend donc pas à une vérité historique absolue. «Ce sont des nouvelles contenant la part de vérité suffisante pour plaire à tout patriote libanais», dit-il. Quatorze ans plus tard, ces nouvelles, en raison de leur succès, seront rééditées telles quelles, dans le même style et la même simplicité. Fouad Ephrem al-Boustany ayant auparavant pris le soin d’en ajouter une de plus en hommage à l’émir. Vingt-cinq nouvelles, courtes et faciles à lire, dont les héros portent, entre autres, les noms de Ali Habaq, messager de l’émir, Hanna le moustachu, ainsi que le fou de Chanay. Elles évoquent des intrigues, des alliances, des pugilats qui n’en finissent pas de se répéter à l’ombre de ces cèdres éternels libanais. Colette KHALAF

Après une première publication en arabe de son ouvrage de 1926, Fouad Ephrem al-Boustany reprend ses contes et nouvelles et les réédite en 1940. Aujourd’hui, à l’occasion du centenaire de l’historien, écrivain et professeur, deux nouvelles parutions éditées par Aleph, ad-Da’irat sont en librairie. «Au temps de l’émir», en français, en format normal et de luxe,...