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Actualités - CHRONOLOGIE

Projet de réacteur nucléaire : l’AIEA confirme son refus d’aider l’Iran, mais laisse une porte ouverte

Le conseil des gouverneurs de l’AIEA a confirmé hier son refus d’accéder dans l’immédiat à la demande d’expertise formulée par l’Iran pour le projet de réacteur d’Arak, craignant qu’il ne serve à produire clandestinement du plutonium à des fins militaires. Mais selon des diplomates, la décision prise par l’Agence internationale de l’énergie atomique, après plusieurs jours de discussions entre les pays industrialisés et les pays en développement, laisse la possibilité à l’Iran de reformuler sa demande à l’avenir. L’AIEA a en revanche accepté de fournir une expertise à l’Iran pour sept autres projets d’énergie nucléaire qui ne présentent pas, à ses yeux, de risque de prolifération. « La décision que nous avons prise est que le projet (d’Arak) va être suspendu », a déclaré le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, aux journalistes. « Bien entendu, si la situation (avec l’Iran) évolue dans une autre direction à l’avenir, le conseil pourrait envisager de revenir sur cette décision. » Téhéran affirme que son programme nucléaire, axé sur l’enrichissement de l’uranium, ne vise qu’à produire de l’électricité ou, dans le cas d’Arak, des isotopes radioactifs destinés à une utilisation médicale. L’Iran a demandé à l’AIEA une expertise de sécurité qui serait menée sur le chantier du complexe d’Arak. Il estime que l’AIEA a pour mission de s’assurer de la sécurité des programmes nucléaires dans tous les pays. Mais Téhéran a promis qu’il mènerait le projet à son terme – le réacteur doit être achevé en 2009 –, que l’AIEA autorise l’expertise ou non. Le conseil des gouverneurs a également débattu d’un rapport présenté le 8 novembre par el-Baradei, décrivant plusieurs refus par l’Iran de répondre aux demandes de l’AIEA en 2003. Il a ajouté toutefois que Téhéran avait accepté de laisser des inspecteurs de l’AIEA effectuer de nouveaux prélèvements sur du matériel de recherche nucléaire afin de déterminer l’origine de traces d’uranium fortement enrichi, c’est-à-dire de qualité militaire, qui y ont été décelées. El-Baradei a ajouté que l’Iran devait accepter de laisser les inspecteurs accéder à des documents qui leur permettraient de connaître le niveau d’enrichissement de l’uranium traité dans sa centrale nucléaire pilote de Natanz, ce qu’il refuse de faire depuis longtemps.
Le conseil des gouverneurs de l’AIEA a confirmé hier son refus d’accéder dans l’immédiat à la demande d’expertise formulée par l’Iran pour le projet de réacteur d’Arak, craignant qu’il ne serve à produire clandestinement du plutonium à des fins militaires. Mais selon des diplomates, la décision prise par l’Agence internationale de l’énergie atomique, après plusieurs...