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Beilin, le chef du Meretz, lance un nouveau plan de paix

Le chef du Meretz, une formation de la gauche laïque israélienne, Yossi Beilin, artisan des premiers accords israélo-palestiniens et d’une initiative de paix avortée, tente à nouveau sa chance avec un autre plan. Il a annoncé hier le lancement d’une nouvelle initiative de paix visant à relancer des pourparlers inexistants depuis plusieurs années et à mettre fin aux violences entre Israéliens et Palestiniens. « D’importants développements sont sur le point de survenir dans la région », a prédit M. Beilin lors d’une conférence de presse à Jérusalem. Selon lui, Israéliens et Palestiniens, déchirés depuis septembre 2000 par un conflit sanglant, comprennent enfin que « la violence ne sert à rien ». M. Beilin est l’un des architectes des accords d’Oslo (1993) sur l’autonomie palestinienne signés à Washington par Yasser Arafat et Yitzhak Rabin. Sa nouvelle initiative, baptisée « Le tracé de la “feuille de route”, du plan de regroupement au statut permanent », répondrait, selon lui, à la fois aux aspirations du président palestinien Mahmoud Abbas et à celles du Premier ministre israélien Ehud Olmert. Elle se fonde, dit-il, sur les principes de la « feuille de route », un plan international de paix lancé en 2003 et resté lettre morte, qui prévoit la création d’un État palestinien coexistant pacifiquement aux côtés d’Israël. Selon le plan de M. Beilin, les deux parties devraient dans une première phase cesser toutes les hostilités et accepter qu’un soldat israélien enlevé le 25 juin, le caporal Gilad Shalit, soit échangé contre un nombre indéterminé de détenus palestiniens. À 58 ans, M. Beilin estime en outre que si M. Abbas soumettait cette initiative à référendum, le Hamas, qui contrôle le gouvernement, l’accepterait, car Israël, le monde et les Palestiniens « sont prêts à faire la paix ». Le plan de M. Beilin stipule qu’après « une période de calme », Israël quittera d’ici à 2008 une grande partie de la Cisjordanie occupée, conformément au « plan de regroupement » promis par M. Olmert avant son élection en mars qu’il a ensuite remisé après la guerre cet été contre le Hezbollah. Ce plan de M. Olmert prévoit l’évacuation de dizaines de milliers de colons et leur « regroupement » dans des blocs d’implantation en Cisjordanie. M. Beilin préconise aussi qu’après le retrait israélien de 90 % de la Cisjordanie, un État palestinien soit créé, ou du moins que soit prorogé le régime de l’Autorité palestinienne. Les deux parties devraient ensuite négocier un règlement permanent, portant notamment sur les questions litigieuses des réfugiés palestiniens, du statut de Jérusalem et du tracé des frontières. « Je suis un optimiste invétéré, qui cherche toujours la faille dans le mur » pour rechercher la paix, affirme M. Beilin. En 2003, il a mis au point avec un ex-ministre palestinien, Yasser Abed Rabbo, l’« Initiative de Genève », un plan détaillé de paix qui a été rejeté par l’ex-Premier ministre israélien Ariel Sharon.
Le chef du Meretz, une formation de la gauche laïque israélienne, Yossi Beilin, artisan des premiers accords israélo-palestiniens et d’une initiative de paix avortée, tente à nouveau sa chance avec un autre plan. Il a annoncé hier le lancement d’une nouvelle initiative de paix visant à relancer des pourparlers inexistants depuis plusieurs années et à mettre fin aux violences entre...