Rechercher
Rechercher

Actualités

Début de consensus Chine-USA au cours du sommet de l’APEC Les dirigeants d’Asie-Pacifique s’entendent sur un texte timide sur la Corée du Nord

Les dirigeants d’Asie- Pacifique, dont George W. Bush (États-Unis), Hu Jintao (Chine) et Vladimir Poutine (Russie), ont adopté, non sans mal, hier, une déclaration exprimant leur « forte inquiétude » sur le programme nucléaire nord-coréen et appelant à la reprise des négociations. Il aura fallu deux jours aux leaders des 21 membres du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), réunis à Hanoi, pour s’entendre sur les termes d’un texte relativement timide, qui était pourtant l’une des priorités de M. Bush pour ce premier voyage à l’étranger depuis la défaite de son camp aux élections parlementaires du 7 novembre aux États-Unis. La déclaration sur la Corée du Nord n’est pas, en outre, un document officiel du sommet et ne figure pas dans le communiqué final. Le texte a seulement été lu par la présidence vietnamienne à la fin des rencontres. C’est dire que l’épineux dossier nord-coréen continue de susciter des frictions entre les principaux intéressés qui, à l’APEC, comprenaient également le nouveau Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président sud-coréen Roh Moo-hyun. Samedi, la Russie n’avait-elle pas encore mis en garde contre les risques de mettre la Corée du Nord et l’Iran au pied du mur pour les faire renoncer à leurs ambitions nucléaires ? Mais la Maison-Blanche a cherché à faire bonne figure et a nié que la simple « déclaration verbale » sur la Corée du Nord soit un revers. « Ce qui est important, c’est que les membres de l’APEC soient en quelque sorte parvenus à une déclaration commune », a affirmé David McCormick, conseiller adjoint pour la sécurité nationale. À en croire un autre responsable américain qui a requis l’anonymat, la rencontre Bush-Hu a, par ailleurs, permis de dégager un début de consensus sino-américain en vue de la reprise probable, en décembre, des pourparlers à six (Chine, États-Unis, Russie, Japon, les deux Corées) sur les moyens d’arrêter le programme nucléaire de Pyongyang après l’essai du 9 octobre. Avec les Chinois, « nous progressons bien (...) sur ce que nous voulons que les Nord-Coréens fassent », a dit ce haut fonctionnaire. Peu après, il a été annoncé que le négociateur en chef américain Christopher Hill serait demain à Pékin pour poursuivre les discussions sur les gestes concrets attendus de Pyongyang avant la reprise des négociations. Lors des derniers pourparlers à six le 19 septembre 2005 à Pékin, la Corée du Nord avait accepté d’abandonner ses projets nucléaires en échange d’une aide internationale et de garanties de sécurité. Mais elle était revenue sur ses promesses deux mois plus tard. Les dirigeants de l’APEC ont insisté sur la nécessité de respecter les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, mais le président Hu a rappelé que, pour Pékin, les sanctions, prévues par la résolution 1718 et chères aux Américains, étaient plus un « moyen » qu’une fin en soi. MM. Bush, Abe et même Hu se sont toutefois accordés pour dire que la bombe atomique nord-coréenne ne serait pas tolérée. Le premier tête-à-tête Bush-Abe samedi a d’ailleurs été dominé pas des questions de défense et par la volonté d’accélérer la coopération en matière de missiles.
Les dirigeants d’Asie-
Pacifique, dont George W. Bush (États-Unis), Hu Jintao (Chine) et Vladimir Poutine (Russie), ont adopté, non sans mal, hier, une déclaration exprimant leur « forte inquiétude » sur le programme nucléaire nord-coréen et appelant à la reprise des négociations.
Il aura fallu deux jours aux leaders des 21 membres du Forum de coopération économique...