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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Il faut « dialoguer, dialoguer et encore dialoguer », estime Prodi Washington n’aurait pas renoncé à attaquer l’Iran

Les faucons de l’Administration Bush sont toujours prêts à attaquer l’Iran, quitte à passer outre l’approbation du Congrès désormais dominé par les démocrates, affirme le journaliste vedette américain Seymour Hersh dans un article paru aujourd’hui dans le magazine The New Yorker. Selon Hersh, un mois avant les élections législatives du 7 novembre remportées par les démocrates, le vice-président Dick Cheney a participé avec des responsables de la sécurité nationale à une réunion consacrée à l’Iran. Le journaliste affirme que M. Cheney aurait indiqué que même en cas de victoire démocrate, l’option militaire contre l’Iran ne devait pas être abandonnée. « C’est un cas classique “d’aller de l’avant dans l’échec” », selon un expert travaillant pour le Pentagone, cité par Hersh. « Ils croient qu’en frappant l’Iran, ils feront oublier les pertes en Irak, c’est jouer à quitte ou double », a ajouté cet expert s’exprimant sous couvert d’anonymat. Dans son article, Hersh affirme également que, selon un rapport secret de la CIA, il n’y a pas encore de « preuves concluantes » que l’Iran cherche à fabriquer des armes de destruction massive. Un haut responsable des services de renseignements aurait dit à Hersh que la Maison-Blanche était en désaccord avec les conclusions de ce rapport. La Maison-Blanche a publié un communiqué dimanche daté de Ho Chi Minh-Ville (Vietnam) pour démentir les allégations de Seymour Hersh. Invité sur CNN, ce dernier a toutefois confirmé son analyse. Parallèlement, la secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, a rencontré hier à Hanoi son homologue russe, Sergueï Lavrov, pour tenter de débloquer les discussions sur les sanctions à imposer sur l’Iran pour la poursuite de ses activités nucléaires. Alors que les deux pays peinent depuis plus de trois semaines à trouver un consensus à l’ONU sur un projet de résolution, les deux chefs de diplomatie se sont chaleureusement embrassés au début de cette rencontre en marge des réunions du Forum de coopération Asie-Pacifique. Interrogés sur leur espoir de parvenir à un consensus, les deux dirigeants se sont toutefois abstenus de répondre. Samedi, M. Lavrov avait d’ailleurs mis en garde samedi contre les risques de placer l’Iran au pied du mur pour le faire renoncer à ses ambitions nucléaires. Téhéran prêt à frapper jusqu’à 2 000 km Le président du Conseil italien Romano Prodi affirme, dans les colonnes du quotidien égyptien al-Haram, qu’il faut « dialoguer, dialoguer et encore dialoguer » sur le programme nucléaire iranien. Il exclut catégoriquement le recours à d’éventuels moyens militaires contre Téhéran, premier partenaire commercial de Rome en Europe, qui sont pour lui « impensables », ajoutant en outre que des sanctions risqueraient d’avoir un effet de « spirale incontrôlable ». Côté iranien, le commandant des Gardiens de la révolution iraniens, le général Yahya Rahim Safavi, a affirmé que « si l’Iran était attaqué, il aurait la capacité de frapper l’ennemi jusqu’à 2 000 km » au-delà de ses frontières, a rapporté samedi l’agence de presse ISNA. Le commandant des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique du régime, faisait référence à la portée annoncée des missiles Shahab-3, que les Iraniens ont tirés pour la première fois le 2 novembre. Avec 2 000 km de portée, les missiles Shahab-3 pourraient en théorie atteindre tant les bases américaines dans le Golfe qu’Israël et le sud de l’Europe. Ces déclarations interviennent alors que l’Agence de l’énergie atomique (AIEA) doit se prononcer sur une demande d’assistance de l’Iran pour la construction d’un réacteur nucléaire pouvant produire du plutonium. Si les États-Unis et l’Europe militent pour que l’AIEA rejette cette demande, cette dernière est embarrassante car l’agence ne dispose pas de base légale pour refuser l’assistance requise par Téhéran pour « renforcer les équipements de sécurité » de ce réacteur en construction à Arak, à environ 200 km au sud de Téhéran. « Que l’AIEA aide ou non, le réacteur de recherche d’Arak continuera d’être d’actualité », a déclaré le directeur de l’organisation iranienne de l’énergie atomique, Gholamreza Aghazadeh.
Les faucons de l’Administration Bush sont toujours prêts à attaquer l’Iran, quitte à passer outre l’approbation du Congrès désormais dominé par les démocrates, affirme le journaliste vedette américain Seymour Hersh dans un article paru aujourd’hui dans le magazine The New Yorker. Selon Hersh, un mois avant les élections législatives du 7 novembre remportées par les...