Les cédés

JEAN-LOUIS MURAT Taormina Cela fait une vingtaine d’années maintenant que Jean-Louis Murat évolue dans le circuit du rock made in France. Si le genre est à la mode depuis quelques années, Murat, lui, pourrait en être désigné comme un des grands représentants. C’est en quelque sorte un dinosaure en la matière. Blues, rock, folk, Murat mélange avec brio ses influences, comme il a toujours eu l’habitude de le faire. Taormina s’inscrit dans la lignée de ses précédents opus, sans être tout à fait pareil. C’est là le génie de Murat. Là où le bât blesse, c’est que même si vingt ans ont passé, le chanteur se prend toujours pour un jeune artiste rebelle. Cela peut très vite lasser quand on l’écoute parler sur un plateau télé. C’est pourquoi il vaut mieux l’entendre chanter. YANNICK NOAH Charango On ne le répétera jamais assez, la reconversion du tennisman Yannick Noah est une des plus réussies de l’histoire du show-bizz. Après quelques tentatives « rigolotes » et légères, Saga Africa, etc., Noah a emprunté une voie plus sage et s’est installé confortablement dans le paysage musical français. Parrain de la sixième édition de la Star Academy (il aurait pu éviter), Noah est depuis un certain temps une des personnalités préférées des Français, avec Zidane bien évidemment. Ils aiment bien les sportifs dans l’Hexagone. Sur ce nouvel album, Noah nous offre un nouveau métissage sur une base plus reggae que d’habitude, avec un instrument traditionnel d’Amérique latine en invité : le charango… D’où le titre. Les amateurs apprécieront. EDDY MITCHELL Jambalaya S’il y a un personnage musical qui fait souvent l’unanimité au niveau sympathie, c’est bel et bien Eddy Mitchell. Excellent acteur (Le bonheur est dans le pré ou À mort l’arbitre – tous deux avec Michel Serrault – entre autres), tendre présentateur (La dernière séance), Eddy Mitchell n’en reste pas moins un incontournable de la chanson française. L’interprète de Couleur menthe à l’eau a voulu revenir à un style plus country rock et il a eu raison. À l’instar d’Henri Salvador (que l’on retrouve sur cet album), Eddy (pour les intimes) s’est entouré de plein de jeunes artistes comme Art Mengo ou JP Nataf (ex Innocents) pour écrire cet album. Cela donne un sang neuf à ce nouvel opus où l’on retrouve aussi un beau duo avec son copain de toujours, Johnny, sur On veut des légendes. Eh bien, la France en a.