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CRÉATION «Tantana» de Lara Salman : tissus panachés sur poufs et sièges volants

L’amour en héritage ? Oui, mais pas n’importe lequel ! Pour Lara Salman, c’est celui du textile qu’elle a «dans les gènes», assure-t-elle, en évoquant la fabrique de tissus de son grand-père. Une «hérédité» qu’elle a essayé d’ignorer en entamant des études d’ingénieur agricole à l’AUB avant d’être rattrapée, quelques années plus tard, par sa passion des étoffes. «En fait, j’ai toujours collectionné les tissus», raconte la jeune femme, aujourd’hui créatrice de Tantara, une marque spécialisée dans les poufs, banquettes, tabourets, ottomanes... «J’en rapportais immanquablement de mes voyages à l’étranger. Là où j’allais, j’achetais des coupons, juste pour le plaisir, parce que le motif, la couleur ou le textile m’avaient plu, sans autre but. J’ai fini par remplir une armoire entière de mes achats», raconte-t-elle. C’est à partir de cette armoire pleine à craquer que tout a commencé, il y a un an et demi environ. La jeune mère de famille en avait besoin pour un autre usage. Il fallait donc la vider. Lui vient alors l’idée de concilier deux penchants: les tissus et les poufs qui parsèment toutes les pièces de son domicile. «J’aime particulièrement ces banquettes, tabourets matelassés, sièges d’appoint sans dos ni bras qui sont tout à la fois pratiques et esthétiques dans un intérieur. J’ai alors décidé d’en créer et de les habiller avec ma collection de tissus.» Elle se lance, élabore quelques pièces pour elle d’abord, ses copines ensuite, puis, encouragée, décide de s’atteler à une collection entière pour la mettre en vente dans le cadre de l’exposition de Faqra du mois d’août. Tabourets traditionnels revisités En deux mois, elle conçoit et fabrique – avec bien évidemment l’aide de menuisiers et matelassiers – quarante-cinq pièces. «J’étais complètement absorbée par mon travail. J’y pensais jour et nuit, tirant des idées par-ci par-là. Tout ce que je voyais se transformait dans ma tête en pouf». Résultat: une collection aussi diverse qu’éclectique et qui comprend aussi bien des poufs de style premier Empire que pop art, boudoir, classique ou bobo. Dès cette première tentative commerciale, elle remplit un carnet de commandes substantiel. Un client lui achète dix pièces d’un seul coup. Puis, une société d’organisation d’événements lui propose de devenir leur fournisseur principal en sièges volants. Pour une soirée Ferrari par exemple, elle a élaboré des sièges en cuir rouge orné d’un galon en damier noir et blanc et d’une frange en caoutchouc noir. Aujourd’hui, après deux autres participations à succès à des Salons d’arts décoratifs, Lara Salman continue sur sa lancée. Avec une prédilection pour les couleurs chaudes et les étoffes byzantines. Parmi ses dernières réalisations: des repose-pieds en soie imprimée, des poufs en suzani, des tabourets et banquettes libanaises traditionnelles qu’elle revêt de tissus aux couleurs vives-acidulées et aux motifs villageois (ex. une dabké) rebrodés au point de croix. Du patrimonial revisité qui s’accorde parfaitement avec l’esprit de Tantana. Un mot qui désigne, en vieil arabe dialectal, «ces bordures en dentelles qui dépassaient d’une tenue, jupe ou col et qui ornaient même les bords des étagères d’armoires anciennes». Zéna ZALZAL
L’amour en héritage ? Oui, mais pas n’importe lequel ! Pour Lara Salman, c’est celui du textile qu’elle a «dans les gènes», assure-t-elle, en évoquant la fabrique de tissus de son grand-père.
Une «hérédité» qu’elle a essayé d’ignorer en entamant des études d’ingénieur agricole à l’AUB avant d’être rattrapée, quelques années plus tard, par sa...