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Blair aurait incité Bush à intégrer la Syrie et l’Iran dans sa nouvelle stratégie, Damas se dit prêt au dialogue avec les USA Les démocrates veulent un début de retrait d’Irak dans les 4 à 6 mois

Le démocrate Carl Levin, appelé à devenir en janvier président de la commission des forces armées du Sénat, a affirmé hier vouloir voir les États-Unis entamer un début de retrait militaire d’Irak dans les 4 à 6 mois. « Il n’y a qu’une solution politique en Irak » et « nous devons mettre la pression » sur ses dirigeants afin qu’ils trouvent cette solution, a estimé Carl Levin sur la chaîne de télévision ABC. Le sénateur démocrate Joe Biden, appelé de son côté à redevenir au Sénat président de la commission des Relations internationales, s’est déclaré d’accord avec cette perspective de 4 à 6 mois. Dans un sondage pour le magazine Newsweek diffusé samedi, 78 % des Américains se sont dit toutefois « inquiets » (dont 51 % « très inquiets ») que les démocrates s’emploient trop précipitamment à retirer les troupes d’Irak. Parallèlement, mis à mal par la victoire démocrate aux élections parlementaires, l’Administration Bush consulte tous azimuts afin de définir une nouvelle stratégie pour sortir du bourbier irakien. C’est notamment avec son allié, le Premier ministre britannique Tony Blair, que le président Bush a discuté d’une nouvelle orientation stratégique sur l’Irak. Selon The Observer, les deux hommes ont eu une longue conversation téléphonique vendredi, à ce sujet. Interrogé par l’AFP, Downing Street a confirmé hier que les deux hommes avaient bien eu une conversation téléphonique vendredi, sans vouloir en révéler la teneur. Selon l’Observer, M. Blair a insisté auprès du président américain sur la nécessité d’intégrer les pays de la région, la Syrie et l’Iran, aux efforts de paix. Début novembre, M. Blair avait dépêché à Damas Nigel Sheinwald, l’un de ses principaux conseillers en politique étrangère, pour s’entretenir avec le président Bachar el-Assad et d’autres hauts responsables de ce pays. M. Blair doit d’ailleurs s’entretenir demain par vidéoconférence avec le comité du Groupe d’études sur l’Irak, présidé par l’ancien secrétaire d’État James Baker et destiné à évaluer la situation en Irak. Ce groupe d’études avait déjà laissé entendre ces derniers jours qu’une intégration de Damas et de Téhéran dans la gestion du dossier irakien était recommandée. Le Guardian avait en outre affirmé samedi que Londres estime que la Maison-Blanche est ouverte au principe d’un dialogue avec la Syrie, tandis que le nouveau secrétaire à la Défense, Robert Gates, qui a participé aux travaux de la commission sur l’Irak, est favorable à la réouverture de contacts avec l’Iran. De fait, le président américain a qualifié samedi le nouveau secrétaire à la Défense « d’agent du changement ». M. Bush s’est également dit ouvert aux idées des démocrates et de la commission Baker, dont il doit rencontrer les membres aujourd’hui. Dans la soirée, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moallem, a, en outre, déclaré que son pays était prêt à engager un « dialogue » avec les États-Unis afin de stabiliser l’Irak et le Proche-Orient. Parallèlement, les principaux responsables militaires américains ont lancé une vaste réévaluation de la stratégie de Washington en Irak et dans d’autres points chauds de la « guerre contre le terrorisme », révélait le New York Times samedi. Citant des responsables du Pentagone, le Times rapporte que le chef d’état-major interarmes, le général Peter Pace, a réuni une équipe de responsables militaires comptant, selon ses termes, parmi les plus brillants et les plus créatifs des officiers, et leur a demandé de regarder d’un œil neuf les conflits en Irak, en Afghanistan, et dans d’autres régions sensibles. D’après le New York Times, parmi les idées évoquées figurent un accroissement des effectifs des forces de sécurité irakiennes ainsi que des efforts déployés par les États-Unis pour les former et les équiper, et un ajustement des effectifs militaires américains en Irak.
Le démocrate Carl Levin, appelé à devenir en janvier président de la commission des forces armées du Sénat, a affirmé hier vouloir voir les États-Unis entamer un début de retrait militaire d’Irak dans les 4 à 6 mois. « Il n’y a qu’une solution politique en Irak » et « nous devons mettre la pression » sur ses dirigeants afin qu’ils trouvent cette solution, a estimé Carl...