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Actualités - REPORTAGE

CORRESPONDANCE - Hadi Toron sur des cimaises washingtoniennes Un bonheur pictural sous toutes les latitudes

WASHINGTON - d’Irène MOSALLI Il croit en la vie. Et ce credo de Hadi Toron est là, «étale (dixit J.-P. Sartre), comme une mer inoffensive», dans toutes ses toiles accrochées actuellement à Washington, au Prince al-Waleed ben Talal Heritage Center de l’ADC. Cette très belle exposition a été mise sur pied par le Georgetown Design Group qui signe une grande partie des prestigieuses manifestations culturelles de la capitale fédérale. Damas est la ville natale de Hadi Toron, où il s’était initié à la peinture avec l’un des plus grands noms de l’art en Syrie et dans le monde arabe, Fateh Moudarès. Parallèlement, il cultivait un autre centre d’intérêt, les sciences politiques, obtenant un MA dans ce domaine à l’Université de Long Island (États-Unis). Les 30 dernières années, il les a passées à sillonner le globe en tant que directeur du Centre d’information des Nations unies: le Soudan et les Caraïbes ont été ses principales étapes. Et, dans ses bagages, il y avait toujours son chevalet et ses pinceaux. Il s’est immergé dans ces différentes cultures. Homme et artiste d’espoir, il a capté les êtres évoluant dans une palette de luminosité naturelle, pareille à celle qu’il privilégie. Avec des bleus limpides, allant du soutenu au plus clair, menant au blanc, il a réalisé Les deux Nils, où le mouvement du fleuve se confond avec des silhouettes humaines. Ces silhouettes se glissent et se profilent dans presque toutes ses toiles. Hadi Toron aborde le semi-abstrait en tonalités calmes et sereines même lorsqu’elles tournent à l’orange flamboyant, tels son Horizon rouge et Prière crépusculaire. «Partir pour revenir» Cet «art sans frontières» dont il a fait sa devise est aussi celui du moment présent, un moment de beauté qu’il poursuit et qu’il trouve là où l’on ne pense pas le trouver. Pour lui, les barrières n’existent pas. Il en fait Les murs de l’harmonie et, au lieu d’une cavité obscure, il voit Les grottes blanches de la tranquillité. Il évoque aussi Une vie pour danser, Après la célébration, Ils ont hérité le Nil et Une ancienne sérénité, un tracé de bleus translucides et de rose thé. À son actif, plus d’une vingtaine d’expositions à New York, à Washington et dans les autres villes où il a séjourné. Son Arc-en-ciel se déploie dans un souk de Damas, sa ville natale, «faite, dit le peintre, d’un prisme de couleurs et de strates historiques: une mosquée construite sur une église, laquelle est construite sur un temple romain. Il faut creuser pour trouver». Dès l’âge de 15 ans, il était attiré par la diversité des traditions. L’une de ses premières fascinations a été le village de Maaloula, où l’on parle encore araméen. Après avoir creusé ses propres racines, il est allé à la découverte d’autres horizons. Aujourd’hui, une de ses œuvres s’intitule Partir pour revenir. Son parcours aura été fait d’un bonheur pictural sous toutes les latitudes. Et le public aura même rencontré un peintre arabe heureux.
WASHINGTON - d’Irène MOSALLI

Il croit en la vie. Et ce credo de Hadi Toron est là, «étale (dixit J.-P. Sartre), comme une mer inoffensive», dans toutes ses toiles accrochées actuellement à Washington, au Prince al-Waleed ben Talal Heritage Center de l’ADC. Cette très belle exposition a été mise sur pied par le Georgetown Design Group qui signe une grande partie des...