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Actualités - CHRONOLOGIE

CENTRES CULTURELS - Fraîchement nommé directeur du Goethe-Institut Norbert Spitz: «Communiquer une image authentique de la culture allemande»

Nouveau directeur du Goethe-Institut de Beyrouth, le Dr Norbert Spitz a pris possession de son poste il y a tout juste un mois. Il avoue avoir eu un moment d’hésitation avant de venir au Liban. D’autant qu’il arrivait tout droit d’Afghanistan, où il avait contribué, durant son séjour de deux ans et demi, à la réouverture – «après douze ans de fermeture» – du Goethe-Institut de Kaboul. Passer d’un pays difficile à un autre instable n’est certes pas une sinécure, mais pour le Dr Spitz, outre l’«intérêt particulier» qu’il porte au monde arabe, le travail dans les situations de post-conflits est souvent très stimulant. Pour cet ancien chercheur en sociologie: «Le volet culturel, dans le rôle que l’Allemagne essaie de jouer au niveau de la coopération internationale entre l’Europe et le Liban, à l’instar des volets politique, économique et, actuellement, militaire, est très important.» Sauf que la culture est entendue ici au sens large. Certes, le Goethe-Institut oriente essentiellement son action sur trois axes principaux: l’enseignement de la langue allemande (des cours présentés suivant des méthodes modernes, mais aussi des sessions de formations des enseignants), la littérature et l’informatique (à travers notamment des bibliothèques et médiathèques bien fournies) et, enfin, la programmation et la participation à différentes manifestations culturelles (expositions, conférences, projections de films, festivals, etc.), mais ses activités ne sont pas cloisonnées dans un registre étroitement culturel. Elles incluent également «des thèmes, analysés et discutés, comme la protection de l’environnement ou encore les valeurs démocratiques de nos sociétés européennes». Elles incluent aussi une collaboration avec les structures locales: festivals (La plate-forme de la danse ou les Docudays), Salons (le Salon du livre qui se tiendra en décembre), centres culturels et ministères. «Nous travaillons, par exemple, en partenariat avec les ministères de la Culture et de l’Éducation au Liban, et les associations de bibliothécaires, pour promouvoir la lecture auprès des jeunes», signale le directeur du Goethe-Institut. «Nous ne sommes pas une agence d’exportation de la culture allemande…» Le Goethe-Institut, installé à Beyrouth sans discontinuité depuis cinquante ans, est devenu, au fil du temps, un protagoniste intrinsèque de la scène culturelle libanaise. «Nous essayons de communiquer une image contemporaine et authentique de la culture et de la société allemandes, à travers des échanges continus que nous privilégions aux grands événements. Pour vraiment renforcer un dialogue culturel entre le Liban et l’Allemagne, il faut un travail suivi. Par ailleurs, nous ne voulons pas seulement présenter des tendances actuelles de l’Europe, mais aussi essayer de développer des réseaux, des liens entre les artistes d’ici et d’Europe.» C’est le cas par exemple en matière d’art digital. Outre l’importation de manifestations, l’institut Goethe essaie de développer des moyens de production d’œuvres artistiques digitales, visuelles ou sonores, qui soient le fruit d’une collaboration entre artistes libanais et allemands, tout comme il essaie d’établir également des liens entre intervenants culturels au Liban et festivals spécialisés en Allemagne. «Récemment, par exemple, Thomas Brinkmann, un compositeur allemand de musique électronique, a donné un atelier de trois jours à Beyrouth clôturé par un concert au Basement», indique Norbert Spitz. «Nous ne sommes pas une agence d’exportation de la culture allemande, mais plutôt un lieu de rencontre pour échanger des idées où les uns peuvent aussi apprendre des autres», insiste encore le Dr Spitz. Qui, dans ce même esprit, compte accentuer la promotion de la langue de Goethe au pays du Cèdre. Afin de permettre à un plus grand nombre d’étudiants libanais de bénéficier des «formations universitaires que dispense l’Allemagne, notamment dans les domaines technique et technologique pour lesquels elle est réputée». Avis aux intéressés. Zéna ZALZAL

Nouveau directeur du Goethe-Institut de Beyrouth, le Dr Norbert Spitz a pris possession de son poste il y a tout juste un mois. Il avoue avoir eu un moment d’hésitation avant de venir au Liban. D’autant qu’il arrivait tout droit d’Afghanistan, où il avait contribué, durant son séjour de deux ans et demi, à la réouverture – «après douze ans de fermeture» – du Goethe-Institut...