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Les résultats de l’IPC 2006 ont été rendus publics par la Lebanese Transparency Association Corruption : Le Liban passe de la 83e place à la 63e en un an

La Lebanese Transparency Association (LTA), membre de Transparency International (TI), a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté l’indice de perception de la corruption (IPC) pour l’année 2006 dans les pays faisant partie du réseau Transparency International. Les résultats de l’IPC 2006 mettent en évidence une forte corrélation entre corruption et pauvreté. Près de trois quarts des pays figurant dans le classement ont obtenu une note inférieure à cinq, sur un total de 10. On retrouve dans cette catégorie tous les pays à revenus faibles ainsi que tous les pays africains, à l’exception de deux. Cela indique que la corruption est perçue comme élevée dans la plupart des pays du monde. Soixante et onze pays – près de la moitié des pays analysés – ont une note inférieure à trois, ce qui est le signe d’une corruption perçue comme endémique. La Finlande, l’Islande et la Nouvelle-Zélande ont la note la plus élevée (9,6). Les pays pour lesquels la corruption est en croissance notable sont, notamment, le Brésil, Israël et les États-Unis. La corruption est au contraire en net recul au Liban. Le président de l’association, Mohammad Matar, a ouvert la conférence de presse en indiquant que le Liban était passé de la 83e place à la 63e cette année, sur un total de 163 pays pris en compte. L’IPC du Liban est donc passé de 3,1 à 3,6 en un an. Il côtoie désormais les Seychelles et la Thaïlande. Quant à l’indice de confiance, il oscille entre 3,2 et 3,8. Cette augmentation est à mettre au compte du retrait des troupes syriennes du Liban et d’une certaine prise de conscience au niveau national de la nécessité de lutter contre la corruption. L’indice IPC a été créé par un professeur allemand, Graf Lambsdorff, de l’université de Passau. Il a pour but de classer les pays en fonction de leur prise de conscience du problème que représente la corruption. Les pays sont notés sur 10 et sont aussi classés en fonction d’un niveau de confiance moyen. L’IPC 2006 est en fait un indice composite établi à partir de plusieurs sondages d’opinion d’experts se prononçant sur leur perception du niveau de corruption dans les secteurs publics de 163 pays. Il classe les pays sur une échelle de zéro à dix, zéro indiquant un degré de perception de la corruption élevé et dix indiquant un degré de corruption perçu comme faible. Au Liban, les informations concernant la corruption sont relayées, entre autres, par la Freedom House, une ONG américaine, ainsi que par le Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF). Le World Market Research, et l’Economist Intelligence Unit, deux groupes mondiaux de bases de données, sont aussi au nombre des institutions indépendantes qui fournissent les informations nécessaires à la TI pour sa classification. Malgré ce bond qualitatif, le Liban doit encore faire ses preuves « dans la gestion des aides et autres dons qui ont été acheminés après la fin de l’offensive israélienne », souligne Mohammad Matar. Le président de la LTA évoque ainsi l’exemple des aides destinées au Sud et indique que celles-ci seront « automatiquement gérées par le Conseil du Sud. Or tout le monde sait qu’au niveau du Conseil, il existe des problèmes de transparence. Nous sommes comme sur un sable mouvant, et il faut attirer l’attention des associations sur ce point ». Il est important de souligner que ce rapport mesure le niveau de prise de conscience face à la corruption et non la corruption elle-même. Il met donc en relief la prise de conscience des habitants d’un pays face à ce problème. Pour M. Khalil Gébara, le président adjoint de la LTA, « la loi électorale est la pierre angulaire de la lutte contre la corruption au Liban, suivie de près par la gestion des fonds destinés à la reconstruction ». Lé. M.
La Lebanese Transparency Association (LTA), membre de Transparency International (TI), a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté l’indice de perception de la corruption (IPC) pour l’année 2006 dans les pays faisant partie du réseau Transparency International.
Les résultats de l’IPC 2006 mettent en évidence une forte corrélation entre corruption et...