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Actualités - CHRONOLOGIE

Lahoud : « Si un gouvernement d’union n’est pas formé, nous en paierons tous le prix »

Le Liban paiera cher la non-formation d’un gouvernement d’entente nationale, a estimé hier le président Émile Lahoud, qui a adressé une série de critiques à la majorité parlementaire. M. Lahoud a tenu ces propos devant une délégation des partis politiques qui se sont regroupés autour du Hezbollah durant la guerre de juillet. Prenant la parole en premier, le représentant du Hezbollah, Mahmoud Komaty, a rendu hommage aux positions adoptées par le président Lahoud durant l’offensive israélienne « dans la mesure où elles ont reflété une complémentarité entre l’État et la Résistance et comblé les lacunes constatées chez d’autres, notamment au niveau du gouvernement ». Le chef de l’État a répondu en saluant le rôle des partis « qui ont fait échec aux plans ourdis contre le Liban, à travers la proposition de déploiement de forces multinationales à la frontière libano-syrienne ou les tentatives de désarmer le Hezbollah ». « Ces tentatives n’ont pas été directement effectuées par l’ONU car nous savons tous que certaines parties au Liban ont essayé en coulisses d’encourager telle ou telle autre proposition, avant de prétendre s’y être opposées lorsqu’elles ne passaient pas », a-t-il déclaré. Selon lui, « après une guerre dévastatrice comme celle de juillet, un gouvernement d’union nationale capable de rassembler les Libanais, d’aider toutes les parties et de prendre des décisions stratégiques engageant le sort du pays aurait dû être formé ». Après avoir reproché aux États-Unis de s’être mêlés de cette question, le président Lahoud a estimé qu’« une occasion se présente aujourd’hui pour former un cabinet d’union, à travers les concertations en cours ». Il a plaidé en faveur d’un « retour à la raison, au droit et à la démocratie authentique, pour former un gouvernement d’union nationale au sein duquel toutes les parties seront représentées », estimant que le prix à payer serait élevé pour tout le monde si ce cabinet n’est pas formé. Le chef de l’État a rejeté les arguments de la majorité sur la représentation politique, jugeant que « le Parlement a de tout temps été composé de minorités et de majorités et cela n’a pas empêché les gouvernements d’être formés de toutes les parties représentant les électeurs ». « Certains pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent. Ils se trompent. Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est déstabiliser le pays et nous ne voulons pas d’une déstabilisation de la situation interne », a-t-il encore dit.
Le Liban paiera cher la non-formation d’un gouvernement d’entente nationale, a estimé hier le président Émile Lahoud, qui a adressé une série de critiques à la majorité parlementaire.
M. Lahoud a tenu ces propos devant une délégation des partis politiques qui se sont regroupés autour du Hezbollah durant la guerre de juillet.
Prenant la parole en premier, le représentant du...