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Israël décidé à poursuivre ses opérations dans la bande de Gaza Les raids mettent en danger la vie de Shalit, préviennent des groupes palestiniens

Un représentant des groupes palestiniens qui ont revendiqué l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit a assuré hier lors d’une conférence de presse que les raids aériens israéliens dans la bande de Gaza mettaient sa vie en danger, alors que l’État hébreu a promis de poursuivre son offensive malgré le nombre croissant de morts et la poursuite des tirs de roquettes. «Nous n’avons pas l’intention de tuer le soldat prisonnier Gilad Shalit, mais les raids aériens israéliens menacent de le tuer », a affirmé Abou Moujahid, porte-parole des Comités de la résistance populaire, un des trois groupes qui ont revendiqué l’enlèvement. « Nous faisons porter à l’ennemi sioniste la responsabilité de la vie du soldat s’il est tué dans un raid aérien à n’importe quel endroit », a ajouté Abou Moujahid. Auparavant, le nouveau vice-Premier ministre israélien Avigdor Lieberman avait averti que le Premier ministre palestinien du Hamas Ismaïl Haniyeh pourrait être l’objet d’une attaque ciblée si la vie du soldat israélien enlevé en juin était menacée. « Tout a un prix, si quoi que ce soit arrive à Gilad Shalit, nous ajouterons Ismaïl Haniyeh et Saïd Siam (ministre palestinien de l’Intérieur) à la liste des martyrs (palestiniens) », a déclaré M. Lieberman lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement israélien, selon un haut responsable qui a requis l’anonymat. M. Lieberman réagissait à des propos tenus la veille par le ministre palestinien des Affaires étrangères, Mahmoud Zahar, selon lequel l’offensive israélienne en cours dans le nord de la bande de Gaza pourrait causer la mort du soldat. Une cinquantaine de Palestiniens tués en cinq jours L’armée israélienne, qui mène une des opérations militaires les plus vastes depuis l’enlèvement de Gilad Shalit, a intensifié depuis vendredi son offensive en menant des séries de raids aériens contre des membres des factions armées dans la bande de Gaza. Au total, près de cinquante Palestiniens, dont au moins 25 combattants, ont été tués par l’armée en cinq jours. Plus de 200 personnes ont été blessées. Deux Palestiniens, un membre armé de la Sécurité nationale et un militant de la branche armée du Hamas, ont été tués hier par des tirs à Beit Hanoun, localité entièrement réoccupée depuis mercredi. Un troisième Palestinien grièvement blessé samedi soir par des tirs dans la même localité est décédé des suites de ses blessures. En outre, trois personnes ont été blessées quand l’armée israélienne a dynamité la maison d’un chef des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, groupe armé lié au parti Fateh. Samedi, neuf Palestiniens, dont une fillette de 12 ans, avaient été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, Si les tirs de roquettes ont diminué ces derniers mois par rapport au début de l’année, ils n’ont cependant pas cessé. Selon l’armée, plus de 30 de ces engins ont été tirés depuis mercredi. Trois ont été tirés hier matin près de Sdérot sans faire de victimes. D’autre part, le président palestinien Mahmoud Abbas « a adressé une lettre au président du Conseil de sécurité lui demandant de réunir immédiatement cette instance pour discuter de la situation tragique provoquée par l’agression israélienne contre la bande de Gaza », a indiqué le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina. De son côté, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a assuré que l’objectif de l’offensive n’était « pas de conquérir Gaza », mais il n’a pas précisé quand elle prendrait fin. Le chef du parti d’opposition de gauche Meretz, Yossi Beilin, a en revanche réclamé l’arrêt immédiat de cette opération qui, selon lui, « ne fait que renforcer la position d’Ismaïl Haniyeh », le Premier ministre palestinien du Hamas. La présidence de l’Union européenne, la Grande-Bretagne et la France ont appelé à la retenue et à épargner les civils, tout en réaffirmant le droit d’Israël « à se défendre », alors que le pape Benoît XVI a fait part de sa « vive préoccupation » devant « la dégradation de la situation ».
Un représentant des groupes palestiniens qui ont revendiqué l’enlèvement du soldat israélien Gilad Shalit a assuré hier lors d’une conférence de presse que les raids aériens israéliens dans la bande de Gaza mettaient sa vie en danger, alors que l’État hébreu a promis de poursuivre son offensive malgré le nombre croissant de morts et la poursuite des tirs de roquettes.
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