Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le porte-parole du Quai d’Orsay dément l’existence d’un obstacle russe Paris rappelle que la communauté internationale est attachée à la mise en place du tribunal international

Paris, d’Élie MASBOUNGI Au cours de son point de presse d’hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Jean-Baptiste Mattéi, a évoqué divers sujets concernant le Liban, notamment l’utilisation par Israël d’armes à base d’uranium au Liban-Sud, la conférence sur la reconstruction du Liban dite « Paris III » et les propos du président Émile Lahoud sur la création d’un tribunal international qui statuera sur l’assassinat de Rafic Hariri et d’autres attentats similaires. Sur le premier point, M. Mattéi a indiqué qu’il appartient aux autorités libanaises et aux Nations unies de demander des précisions sur l’utilisation par Israël d’armes à base d’uranium, rappelant qu’il avait souligné dans une déclaration précédente que la France considérait de telles armes comme étant des armes conventionnelles « qui ne sont pas interdites en tant que telles mais dont l’utilisation doit respecter un certain nombre de principes humanitaires, certaines conventions et instruments internationaux, notamment les protocoles et les conventions de Genève de 1949 ». Au sujet de la position du président Émile Lahoud concernant le tribunal international qui devra juger les coupables de l’assassinat de Rafic Hariri, le porte-parole du Quai d’Orsay a déclaré : « Nous avons pris note de déclarations de M. Lahoud. Nous comprenons que le gouvernement libanais doit se prononcer prochainement sur le projet de statut du tribunal international. La communauté internationale est attachée à la mise en place de ce tribunal et les travaux se poursuivent conformément à l’objectif défini par la résolution 1664. C’est un objectif qui a été fixé par cette résolution et le texte y relatif a été préparé lors de consultations aux Nations unies et par des contacts avec les autorités libanaises. Nous espérons que ce tribunal pourra se mettre en place, ce qui suppose que le statut soit approuvé par le Conseil de sécurité et qu’il fasse l’objet d’un accord avec les autorités libanaises. » Interrogé sur de récents pourparlers entre le président Jacques Chirac et le président Vladimir Poutine qui aurait formulé des réserves sur la question du tribunal international, M. Mattéi a indiqué qu’il y a eu effectivement des contacts franco-russes à ce sujet, ajoutant : « Je ne crois pas qu’il y ait de difficulté particulière de ce côté-là. Simplement des points à clarifier, notamment sur le plan juridique. » Il a ajouté : « Certaines questions ont été posées par la Russie. Des réponses ont été apportées à New York et il y a eu des contacts avec les Russes à ce sujet. Nous avons le sentiment que ce n’est pas de nature à retarder la mise en place du tribunal. » Les règles d’engagement de la Finul Abordant ensuite le problème des règles d’engagement de la Finul, M.Mattéi a souligné que le porte-parole de la Finul s’est déjà exprimé à ce sujet, « notamment pour l’utilisation des batteries sol-air qui sont là pour l’autodéfense des forces des Nations unies installées au Liban-Sud ». Et le porte-parole de préciser que les règles d’engagement restent sans modification aucune. M. Mattéi a ajouté : « Nous considérons que ce n’est pas forcément à travers une modification des règles d’engagement que l’on va résoudre ce problème (des violations de l’espace aérien libanais). Nous pensons que ce problème doit se résoudre par le dialogue entre la Finul et les autorités israéliennes, peut-être aussi par des mesures de nature à renforcer les contrôles dans cette zone, en particulier pour ce qui est du respect de l’embargo sur les armes, puisque les Israéliens nous disent que c’est parce que les contrôles ne sont pas suffisants qu’ils ont besoin de conserver un dispositif de surveillance. » La conférence de Paris III Au sujet d’informations sur un ajournement de la conférence « Paris III », M. Jean-Baptiste Mattéi a déclaré : « Je trouve un peu bizarre que l’on parle d’un report de cette conférence alors que nous n’avons jamais annoncé des dates. Il ne peut y avoir de report quand vous n’avez pas annoncé de date. Nous travaillons pour en fixer les dates avec toutes les parties concernées et d’abord, bien sûr, avec les autorités libanaises. Nous annoncerons en temps opportun les dates de cette conférence, qui se tiendra, comme cela a été annoncé, à Paris. » Prié de donner plus de précisions sur la date, M. Mattéi a déclaré : « Nous travaillons sur une hypothèse qui est la fin janvier et il n’est pas exclu que ce soit plus tard encore. C’est une conférence assez complexe à organiser. Il y aura des organisations internationales, un certain nombre de pays dont on souhaite qu’ils soient bien représentés à cette conférence. Il est toujours un peu compliqué de trouver la bonne date. » Enfin, sur l’éventuelle participation du président Jacques Chirac à cette conférence et à propos du niveau de participation des divers pays, le porte-parole a indiqué : « Le président (Chirac) s’investit beaucoup dans la préparation de cet exercice. Même si ce n’est pas à moi de l’annoncer, il est vraisemblable qu’il interviendra dans le cadre de cette conférence. S’agissant de la participation, elle se fera sans doute à un niveau ministériel et il n’est pas impossible que ce soit à la fois les ministres des Affaires étrangères et des Finances. Mais tout cela reste à confirmer. »

Paris, d’Élie MASBOUNGI

Au cours de son point de presse d’hier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Jean-Baptiste Mattéi, a évoqué divers sujets concernant le Liban, notamment l’utilisation par Israël d’armes à base d’uranium au Liban-Sud, la conférence sur la reconstruction du Liban dite « Paris III » et les propos du président Émile Lahoud sur...