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Israël va renégocier avec les Européens les conditions de fonctionnement du terminal de Rafah, déclare Livni Solana appelle à relancer le processus de paix

Le chef de la diplomatie européenne Javier Solana a appelé hier à la relance du processus de paix, après des rencontres avec le président palestinien Mahmoud Abbas et les dirigeants israéliens. « Le peuple palestinien a beaucoup souffert et souffre encore, et il est temps que l’occupation (israélienne) commencée en 1967 prenne fin », a-t-il déclaré après une rencontre à Ramallah (Cisjordanie) avec M. Abbas. « C’est l’objectif de la “feuille de route” », a-t-il ajouté en référence au plan de paix du quartette (USA, UE, Russie, ONU) lancé en 2003, qui vise à créer un État palestinien coexistant pacifiquement aux côtés d’Israël. M. Solana s’est toutefois déclaré pessimiste après ses entretiens avec les dirigeants israéliens. L’Europe « souhaite voir une certaine action s’amorcer non seulement pour donner de l’espoir aux gens, mais aussi pour créer des réalités sur le terrain », a-t-il déclaré à la presse après un entretien à Tel-Aviv avec son homologue israélienne, Tzipi Livni. « Nous, européens, sommes plus que jamais attachés » à une relance du processus de paix israélo-palestinien, au point mort, a-t-il ajouté. Après une rencontre avec le vice-Premier ministre Shimon Peres, il a aussi déploré l’absence de tout progrès dans le processus de paix. « Nous devons le faire avancer, l’appliquer. Il faut parcourir cette route jusqu’au bout », a-t-il dit. Mme Livni a pour sa part affirmé qu’Israël s’était déjà montré disposé à démanteler des colonies juives dans les territoires palestiniens « lorsqu’il le fallait », comme ce fut le cas lors du retrait israélien de la bande de Gaza, achevé en septembre 2005. « Malheureusement, la situation sur le terrain dans la bande de Gaza a adressé un mauvais message aux Israéliens », a-t-elle ajouté, en référence aux tirs de roquettes à partir de ce territoire palestinien. Elle a en outre indiqué que son pays allait renégocier avec l’UE les conditions de fonctionnement du terminal de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Égypte. Israël, qui continue de contrôler les frontières de la bande de Gaza, a fermé le terminal depuis le 25 juin, à la suite d’une attaque palestinienne sur son territoire durant laquelle deux de ses soldats ont été tués et un troisième enlevé. Le terminal, unique fenêtre de la bande de Gaza vers le reste du monde, a été partiellement rouvert depuis à neuf reprises pour de courtes durées, la dernière fois les 22 et 23 septembre. Sa réouverture après le retrait israélien de la bande de Gaza avait fait l’objet d’un accord israélo-palestinien parrainé par les États-Unis et prévoyant le déploiement dans le terminal d’une équipe d’observateurs européens, dont le mandat expire le mois prochain. Tzipi Livni a enfin déclaré hier souhaiter se rendre la semaine prochaine au Qatar pour y assister à une conférence des Nations unies sur la démocratie. Aucun représentant israélien ne s’est rendu dans l’émirat depuis que Shimon Peres, alors Premier ministre, y a inauguré une antenne commerciale en 1996. Doha, qui n’entretient pas de relations diplomatiques avec l’État hébreu, a fait savoir que son invitation n’avait pas été formellement acceptée.
Le chef de la diplomatie européenne Javier Solana a appelé hier à la relance du processus de paix, après des rencontres avec le président palestinien Mahmoud Abbas et les dirigeants israéliens.
« Le peuple palestinien a beaucoup souffert et souffre encore, et il est temps que l’occupation (israélienne) commencée en 1967 prenne fin », a-t-il déclaré après une rencontre...