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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Après le meeting de Dbayé Pauvres Libanais, si malheureux et inconscients de l’être. Ils sont menés comme un troupeau, comme du bétail. Se posent-ils des questions ? Ils répondent ce qu’ils entendent de leurs dirigeants sans prendre le temps d’analyser. Des slogans, rien que des slogans... Où va ce pays ? Dirigeants avides d’intérêts personnels et peuple immature, habitué au suivisme. Malheureux pays, malheureux politiciens et peuple malheureux. Tout cela est si triste. Hoda TOUMA Exil psychologique Nous vivons un exil psychologique volontaire. On se détache de la réalité politique écœurante, on n’entend plus les nouvelles (de 8h30, 9h00, 10h00, 21h00), on ne prête plus l’oreille aux malheurs de ces pauvres Libanais civils qui ont tout perdu ou qui souffrent de problèmes de santé et qu’aucun responsable ne secourt. On est devenu impitoyable, malgré nous, car on ne peut plus voir de souffrance. On communique avec L’Orient-Le-Jour car là, au moins, on parle le même langage et on est compris et entendu. On ne veut plus de nos hommes politiques. On veut de vrais hommes d’État qui se soucient de leurs concitoyens et qui ont un plan d’action ou un programme bien déterminé (et qu’ils seraient tenus de concrétiser, sinon ils seraient destitués, car on ne veut plus de paroles en l’air) pour résoudre les mille et un problèmes sociaux et économiques auxquels nous sommes confrontés. Il faudrait que les Libanais (toutes communautés confondues) forment un nouveau parti social (et non politisé) et qu’ils élisent des hommes d’État de la trempe de M. Tuéni ou de M. Eddé. Marie Rosette SADEK Ce pays n’est pas viable Je me présente : je suis une citoyenne libanaise (à supposer que le mot citoyen ait encore un sens dans ce pays), j’ai 39 ans. Après des études à Paris, puis un exil de dix ans dans cette même ville, je suis rentrée, en 1996, avec mari et enfants dans ce que je croyais être une vraie patrie, pour y vivre, travailler, élever mes enfants, construire un avenir. Le comble de la naïveté ! Depuis mon retour, et surtout depuis l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, je ne fais qu’aller de déconvenue en déconvenue, de déception en déception, de dégoût en dégoût. Dix ans après mon retour au pays, la guerre de juillet 2006 est venue donner le coup de grâce à la foi, la confiance et l’espoir que j’avais en mon pays. Aujourd’hui, je suis catégorique : ce pays n’est pas viable et il ne pourra jamais être une patrie définitive, ni pour ma génération ni pour celle de mes enfants tant qu’il sera gouverné par ces bandes d’ignares, assoiffés d’argent et de pouvoir, qui forment notre classe politique. Mais comment faire pour changer les choses ? Comment faire entendre nos voix que le désespoir et l’impuissance étouffent ? Comment organiser un mouvement de révolte qui sera composé de tous ceux qui, comme moi, aiment sincèrement leur pays, veulent le voir évoluer, tiennent à ce que leurs enfants y restent, mais n’en peuvent plus de le regarder, les bras croisés, se faire dépecer, torturer, anéantir par ses propres fils? Comment agir ? Comment organiser un vrai, un grand, un authentique 14 Mars sans mensonges, ni intérêts, ni aliénations, et surtout avec des foulards complètement incolores. J’ai lu que l’un de vos lecteurs proposait que L’Orient-Le Jour joue un rôle dans une éventuelle concrétisation de cette nouvelle révolte, de ce nouvel éveil. Pourquoi pas ? Nous n’attendons que ça ! Si rien n’est fait, ça sera très simple : notre catégorie de citoyens aura deux possibilités : continuer à vivre ici comme des abrutis ou partir. Partir, comme dans cette pièce de Feyrouz, La gardienne des clés, où toute la population d’un pays se décide, face à l’infamie de son gouverneur, de partir, tout laisser, déserter. Et le gouverneur de se retrouver à la fin tout seul, à gouverner la pierre et les rues désertes. Hala WAKED
Après le meeting de Dbayé

Pauvres Libanais, si malheureux et inconscients de l’être. Ils sont menés comme un troupeau, comme du bétail. Se posent-ils des questions ? Ils répondent ce qu’ils entendent de leurs dirigeants sans prendre le temps d’analyser. Des slogans, rien que des slogans... Où va ce pays ? Dirigeants avides d’intérêts personnels et peuple immature, habitué au...