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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du Courant du futur reçu pendant deux heures à l’Élysée Hariri presse Chirac d’intervenir pour faire cesser les survols Paris, d’Élie MASBOUNGI

Reçu de 17 h à 19 h hier par le président français Jacques Chirac à l’Élysée, le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a affirmé à l’issue de l’entretien qu’il avait évoqué avec M. Chirac la gravité des violations par Israël de la résolution 1701, notamment en ce qui concerne les survols aériens du territoire libanais. On apprend en outre que la discussion a porté également sur le processus de formation du tribunal à caractère international qui statuera sur l’assassinat de Rafic Hariri et les autres attentats perpétrés à la même période au Liban. Autre sujet abordé en détail au cours de l’entretien : la conférence internationale sur la reconstruction du Liban, baptisée Paris III, et le ferme engagement de la France pour la pleine réussite de cette rencontre qui doit permettre au Liban de se relever et de relancer son économie. « Cette conférence s’inscrit dans la continuité de l’action initiée par le Premier ministre Rafic Hariri pour moderniser et dynamiser l’économie libanaise », a indiqué le porte-parole de la présidence française, Jérôme Bonnafont. « J’ai remercié le président Chirac pour son attitude à l’égard de la résolution 1701 », a déclaré à la presse M. Hariri qui a rendu hommage au soutien de la France et de son président tout au long de la rude épreuve à laquelle a été soumis le Liban. « J’ai demandé au président (de faire en sorte) que les violations répétées de l’espace aérien libanais par l’aviation militaire israélienne soient condamnées car il est important pour nous que la résolution 1701 soit respectée par toutes les parties, a-t-il ajouté. Nous avons également réclamé l’évacuation des fermes de Chebaa par l’armée israélienne le plus rapidement possible. » En réponse à une question, M. Hariri a souligné l’importance de l’inclusion de la question de l’occupation des fermes de Chebaa au texte d’une résolution de l’ONU, ajoutant que des efforts intenses sont actuellement déployés en vue de régler ce problème « tant avec nos amis français qu’avec d’autres amis du Liban ». Sur l’éventualité d’une prochaine rencontre avec le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, M. Hariri a indiqué qu’il était pour le dialogue et par conséquent bien disposé à l’égard d’une telle réunion, d’autant que sayyed Hassan Nasrallah représente, a-t-il dit, d’importantes forces politiques au Liban. À propos de l’opportunité d’un gouvernement d’union nationale, le député de Beyrouth a estimé qu’un tel gouvernement exige une entente préalable entre les divers courants politiques libanais, ce qui n’est pas actuellement le cas. Il a ajouté qu’à défaut d’une telle entente, le gouvernement actuel peut s’acquitter de sa tâche en tant que représentant de la plupart des familles libanaises, à savoir « des forces qui ont assumé leurs responsabilités lors des épreuves subies par le Liban, avant et pendant la récente guerre, notamment les attentats et les violences auxquels on assiste depuis quelque temps ». « Ce gouvernement, a-t-il expliqué, a fait face aux difficultés et résisté aux plus grandes épreuves et il reste encore beaucoup à faire et bien de problèmes à régler avant de parler d’un changement de gouvernement. » Et M. Hariri de mettre en évidence la priorité à accorder aux préparatifs de Paris III « au lieu de nous préoccuper de questions de moindre importance ». Il a souligné que les attentats et les troubles au Liban visent des personnalités et des groupements relevant du 14 Mars, et ce dans le but de « détruire les forces qui veulent moderniser le Liban et lui donner une orientation arabe nouvelle, un Liban où l’on se parle et où l’on se reconnaît ».
Reçu de 17 h à 19 h hier par le président français Jacques Chirac à l’Élysée, le chef du Courant du futur, Saad Hariri, a affirmé à l’issue de l’entretien qu’il avait évoqué avec M. Chirac la gravité des violations par Israël de la résolution 1701, notamment en ce qui concerne les survols aériens du territoire libanais.
On apprend en outre que la discussion a porté...