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Pour la première fois, Bush admet une analogie possible entre l’Irak et le Vietnam La spirale de violence s’emballe : au moins 60 morts en une seule journée

L’Irak a été ensanglanté hier par de nouvelles violences ayant fait une soixantaine de morts, à quelques jours de la fin d’un mois de ramadan particulièrement meurtrier, alors que George Bush admettait pour la première fois une analogie possible entre l’Irak et le Vietnam. Un attentat-suicide au camion piégé a visé une caserne de la police dans le nord de Mossoul, tuant 11 personnes et blessant 26 autres. Quatre personnes ont en outre péri dans deux attaques avant que le couvre-feu ne soit décrété dans cette ville. Plus au nord, 12 personnes ont été tuées et 68 blessées dans un attentat- suicide à la voiture piégée contre le siège d’une banque à Kirkouk. Dix-sept personnes ont été tuées hier et 37 blessées dans l’explosion d’une bombe sur un marché à al-Khalès, à 25 km au nord de Baaqouba. À Bagdad, une bombe a explosé à Doura au passage d’une patrouille de police, faisant cinq morts. À Baaqouba, au nord de Bagdad, où les attaques rebelles sont fréquentes, neuf personnes ont péri dans différentes attaques. En outre, les corps de 31 victimes de violences confessionnelles ont été découverts à Bagdad. Malgré la mise en place de différents plans de sécurité, les violences continuent donc de faire des dizaines de morts par jour en Irak. Selon l’armée américaine, les trois premières semaines du mois de ramadan ont vu les attaques en Irak augmenter de plus de 20 %, les violences visant de plus en plus les forces de sécurité. « Ce n’est pas une coïncidence si la montée des attaques contre les forces de la coalition et l’augmentation du nombre des victimes américaines coïncident avec notre présence croissante dans les rues de Bagdad et la course aux élections de mi-mandat américaines », a affirmé le général William Caldwell, porte-parole de la Force multinationale, à la presse. Mercredi, le Premier ministre Nouri al-Maliki avait pressé les Irakiens de s’unir, après avoir rencontré la plus haute autorité chiite du pays, le grand ayatollah Ali Sistani, et le dirigeant radical chiite Moqtada Sadr. Or, des affrontements ont opposé hier à al-Amara (Sud) des miliciens de l’Armée du mehdi de Moqtada Sadr à des policiers irakiens, faisant 7 morts, quatre civils et trois hommes armés. Par ailleurs, le président américain George W. Bush a admis mercredi, pour la première fois, une analogie possible entre la guerre en Irak et la guerre au Vietnam, en déclarant que l’on pouvait peut-être comparer les attaques actuelles avec l’offensive historique du Têt. « Il pourrait avoir raison », a déclaré M. Bush à la chaîne de télévision ABC, qui lui demandait si l’éditorialiste Thomas Friedman pouvait, comme il l’a fait dans le New York Times de mercredi, comparer les attaques contre les forces américaines et irakiennes à l’offensive du Têt. Mais il a réfuté que chaque jour éloigne davantage l’Administration de son objectif d’un Irak capable de s’autogouverner et de s’autodéfendre. Et il a de nouveau refusé un retrait prématuré des troupes américaines. « Ce garçon, Maliki, n’est au gouvernement que depuis quatre mois environ. À mon avis, Maliki a les qualités requises pour diriger un gouvernement d’unité », a-t-il dit. Une porte-parole de la Maison-Blanche s’est employée hier à replacer dans ce cadre les propos de M. Bush, potentiellement très nuisibles. Selon Dana Perino, M. Bush dressait un parallèle entre les efforts de propagande des combattants en Irak et des communistes au Vietnam, et il n’a fait que répéter que « l’ennemi (essayait) d’ébranler notre détermination ».
L’Irak a été ensanglanté hier par de nouvelles violences ayant fait une soixantaine de morts, à quelques jours de la fin d’un mois de ramadan particulièrement meurtrier, alors que George Bush admettait pour la première fois une analogie possible entre l’Irak et le Vietnam.
Un attentat-suicide au camion piégé a visé une caserne de la police dans le nord de Mossoul, tuant...