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France - Pour la presse, Royal a fait jeu égal avec Fabius et Strauss-Kahn lors de l’exercice télévisé Présidentielle : un débat sans vainqueur ni vaincu pour les candidats du Parti socialiste

Le très attendu débat télévisé entre prétendants à l’investiture socialiste s’est conclu sur un « match nul » préservant les chances de la favorite des sondages, Ségolène Royal, qui redoutait l’exercice. À l’unisson, les dirigeants du PS se sont félicités du bon déroulement de cette première confrontation télévisée, qui n’a pas tourné à la foire d’empoigne, à un mois du vote des militants socialistes pour départager les candidats rivaux Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn. L’ancien Premier ministre Laurent Fabius et l’ancien ministre de l’Économie Dominique Strauss-Kahn apparaissaient clairement comme les favoris de l’exercice, qui portait précisément sur les questions économiques et sociales. Ségolène Royal, qui s’était prêtée de mauvaise grâce à l’exercice, a cependant fait jeu égal avec eux, selon la plupart des commentateurs, dans une confrontation de plus de deux heures, il est vrai extrêmement policée et encadrée, aucune confrontation directe n’étant autorisée. Proche de Lionel Jospin, qui s’est mis hors course, Jean Glavany n’a vu que « des nuances » entre les trois candidats, estimant que « chacun était dans son rôle : Laurent Fabius engagé, Dominique Strauss-Kahn pédagogique, Ségolène Royal plus en séduction ». Mais si les trois présidentiables ont conservé un ton courtois au cours de ce « grand oral » au format inédit sur la scène politique française, les piques n’ont pas manqué dans les heures qui ont suivi. « On a appris beaucoup de choses sur le Poitou-Charentes », a ainsi ironisé le sénateur fabiusien Henri Weber, en référence aux nombreuses allusions de Mme Royal à ses expériences dans la région qu’elle préside. Ségolène Royal est intervenue « plutôt sur la base de son expérience locale en Poitou-Charentes, qui revient sans cesse, Dominique Strauss-Kahn parlait comme ministre de l’Économie qu’il a été. Moi-même, j’ai essayé de montrer les engagements de la gauche, d’être précis », a commenté pour sa part Laurent Fabius. « Une France des terroirs pour Royal, du quotidien pour Fabius et de l’avenir pour DSK », a jugé le strauss-kahnien Jean-Christophe Cambadélis. Ségolène Royal s’est montrée « plus cohérente, plus réaliste, plus novatrice » que ses deux compétiteurs, a estimé le numéro 2 du PS, François Rebsamen, qui soutient la députée des Deux-Sèvres. M. Rebsamen a aussi affirmé que « le premier vainqueur » de ce débat est le Parti socialiste et « le deuxième vainqueur, le projet socialiste », alors même que l’UMP se déchire entre sarkozystes et villepinistes. Nombre de commentateurs ont aussi souligné les ressemblances dans les discours des trois candidats, sauf sur les 35 heures, que Ségolène Royal critique pour partie, et l’augmentation immédiate du smic, que défend M. Fabius. Pour les « royalistes », la suite de la course à l’investiture, jusqu’au vote des militants le 16 novembre, se présente sous de bons auspices, ce premier obstacle franchi. « On disait que Ségolène Royal serait en difficulté, qu’elle serait moins bonne, mais elle a été au moins aussi bonne que les autres, elle a la stature », notait à ce propos Jean-Louis Bianco, un de ses porte-parole. Prochaine étape : ce soir à Clermont-Ferrand, devant au moins 1 500 militants, mais à micros et caméras fermés. Là aussi, les déclarations seront minutées et aucun affrontement direct entre les trois compétiteurs ne sera autorisé, tout comme pour les quatre autres débats prévus, télévisés ou en régions.
Le très attendu débat télévisé entre prétendants à l’investiture socialiste s’est conclu sur un « match nul » préservant les chances de la favorite des sondages, Ségolène Royal, qui redoutait l’exercice.

À l’unisson, les dirigeants du PS se sont félicités du bon déroulement de cette première confrontation télévisée, qui n’a pas tourné à la foire...