Le porte-parole du Quai d’Orsay réaffirme le soutien de la France à Paris III La France sera « très attentive » à la façon dont l’aide internationale sera utilisée PARIS, d’Élie MASBOUNGI

Sans donner des précisions sur la date de la conférence d’aide internationale au Liban voulue par le président Jacques Chirac et prévue en janvier prochain à Paris, la France a confirmé hier par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi, son soutien ferme à cette rencontre des pays donateurs, déjà nommée Paris III. Comme pour montrer qu’elle relancera les deux conférences similaires tenues sous l’égide de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri avec un soutien aussi ferme du chef de l’État français. Mais, dans une sorte de rectification de tir en réponse à une question qui lui a été posée à ce sujet lors du point de presse d’hier, M. Mattéi a indiqué que la France « sera très attentive » à la façon dont l’argent de Paris III sera utilisé, à savoir dans le cadre de quel programme, à l’appui de quelles réformes et avec quelles garanties de transparence. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a ajouté : « Ce sont autant de questions qui vont se poser et que la conférence sera amenée à traiter. » « Je crois, a poursuivi M. Mattéi, que c’est la volonté même du gouvernement libanais de M. Siniora de faire en sorte que toutes ces préoccupations soient prises en compte pour assurer le succès de la conférence. » Sur les plans politique et économique et toujours au sujet de Paris III, le porte-parole du Quai d’Orsay a estimé que ces deux volets sont fortement liés puisque cette rencontre « a une vertu sur le plan économique, mais également une vertu sur le plan politique qui sera de manifester le soutien de la communauté internationale au Liban ». Et le porte-parole de poursuivre : « C’est là quelque chose d’important indépendamment des montants financiers qui seront annoncés. Il est évident que la reconstruction du Liban implique aussi qu’il y ait une consolidation de la cessation des hostilités, qu’on puisse passer à un cessez-le-feu durable, que l’on puisse avoir une solution politique durable. Tout le monde en est bien conscient. » Prié de dire à quel niveau se situera la participation à cette conférence, M. Mattéi s’est contenté de rappeler que le président Chirac et son ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, ont l’intention « de s’investir personnellement dans l’organisation de Paris III » et que pour les autres participants, « on verra à quel niveau cela se tiendra ». Il a enfin indiqué que le choix des coprésidents de cette conférence et les invitations sont des points qui ne sont pas encore décidés et que « ces points doivent être précisés maintenant ».