Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

7e ART - Il a parrainé le Festival international du film Marco Müller: «Le cinéma est une plate-forme de dialogue»

Un démarrage flamboyant avec Volver, le film d’Almodovar, et une clôture en beauté avec L’immeuble Yacoubian de Marwan Hamed. En quelques jours de projections internationales et arabes, le Festival international du film de Beyrouth a réussi à prouver que la capitale libanaise est encore une plate-forme de dialogue et d’échanges. Marco Müller, directeur de la Mostra de Venise et parrain de la reprise du festival, était présent durant toute la durée des manifestations cinématographiques pour soutenir cet événement. «Le cinéma demande au spectateur sensible d’oublier, l’espace de deux heures, qui il est et de regarder le monde avec les yeux de quelqu’un d’autre, voire devenir quelqu’un d’autre. Le cinéma devient alors ce lieu de réflexion indispensable pour le dialogue, affirme Marco Müller. Invité par la responsable du festival, Colette Naufal, j’ai tenu à témoigner de mon appui indéfectible pour le Liban et sa production cinématographique croissante. Aujourd’hui je suis satisfait comme d’une mission accomplie.» Mission accomplie, certes, mais à l’origine difficile, d’autant plus que le lancement de ce festival a eu lieu à Venise même, alors que les batailles faisaient rage au Liban. Néanmoins, rien n’a réussi à décourager les responsables et à entamer leur volonté mise à rude épreuve. «Ce n’est pas le premier festival qui est réalisé en temps de guerre. J’en ai déjà fait l’expérience auparavant en contribuant, il y a plus de dix ans, à mettre sur pied le Festival de Sarajevo, lequel a continué en temps de paix, poursuit Müller. Il est impératif d’imposer à la société, même en période de crise, un retour à une vie “civilisée”, pour sortir les gens du tunnel sombre de la guerre. Cela a toujours été mon leitmotiv.» Ce professeur de cinéma à l’Université internationale d’architecture Mario Botta fait constamment la navette entre la Suisse, où il enseigne, et l’Italie, où il est en charge de la Mostra. Le cinéma pour lui est un espace de paix où les gens peuvent, à travers les événements festifs, revendiquer un univers sans passeport et sans frontières. En affirmant la nécessité pour le festival de remettre le pied à l’étrier, Müller préfère attendre la prochaine édition afin de mieux comprendre la réalité libanaise et d’essayer de tirer des conclusions des récentes expériences cinématographiques. «J’ai toujours cru dans le potentiel énorme du cinéma libanais.» Aujourd’hui, plus que jamais, Marco Müller a pu réaliser, lors du festival, l’assiduité du public et sa culture cinématographique. Ce qui lui fait dire: «Les liens d’amitié entre Venise et le Liban remontent à très loin. La ville des Doges est présente aux côtés de Beyrouth pour la reconstruction et pour que le Liban soit enfin reconnu comme pays charnière entre les diverses cultures.» Colette KHALAF

Un démarrage flamboyant avec Volver, le film d’Almodovar, et une clôture en beauté avec L’immeuble Yacoubian de Marwan Hamed. En quelques jours de projections internationales et arabes, le Festival international du film de Beyrouth a réussi à prouver que la capitale libanaise est encore une plate-forme de dialogue et d’échanges.
Marco Müller, directeur de la Mostra de...