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Actualités - CHRONOLOGIE

PRIX Le Turc Orhan Pamuk, Nobel de littérature, entre Orient et Occident

C’est l’écrivain turc Orhan Pamuk qui a remporté hier le prix Nobel de littérature pour une œuvre qui se situe sur la ligne de faille entre monde musulman et Occident. L’Académie suédoise a indiqué dans ses attendus avoir décerné le prix à un auteur « qui, à la recherche de l’âme mélancolique de sa ville natale, a trouvé de nouvelles images spirituelles pour le combat et l’entrelacement des cultures ». Les romans de Pamuk, 54 ans, sont ancrés en Turquie, souvent à Istanbul, sa ville natale où il est aujourd’hui installé. « Pamuk est connu dans sa création romanesque pour son jeu avec les identités et le thème du double », note encore l’académie, qui s’est limitée à des éléments biographiques et bibliographiques, ne faisant quasiment aucun commentaire sur son œuvre. Il « est connu dans son pays comme un auteur contestataire bien qu’il se considère comme écrivain littéraire sans intentions politiques », note l’académie. Dans son œuvre, Pamuk s’est attaché à décrire les déchirements de la société turque entre Orient et Occident, un thème on ne peut plus actuel à l’heure du difficile processus d’intégration de la Turquie dans l’Union européenne. À Istanbul, son appartement où il écrit ses livres lui offre une vue sur un pont enjambant le Bosphore, lien entre l’Europe et l’Asie. La société turque qu’il ne cesse d’observer, son évolution vers l’Occident, est sa source d’inspiration. Dans son premier roman, une chronique familiale intitulée Cevdet Bey Ve Ogullarin parue en 1982, Pamuk décrit une famille turque sur trois générations. Avec Le château blanc (1985), un roman historique situé dans l’Istanbul du XVIIIe siècle où l’auteur amalgame l’identité des deux personnages, Pamuk a obtenu une renommée internationale, selon l’académie. Le livre noir (1990), l’un des romans les plus lus en Turquie, décrit la recherche effrénée d’une femme par un homme pendant une semaine dans une Istanbul enneigée, boueuse et ambiguë. Le Nobel de littérature est doté comme les autres prix Nobel de 10 millions de couronnes suédoises (environ 1,1 million d’euros). Pour la cuvée 2006, le dernier Nobel, celui de la paix, sera décerné aujourd’hui vendredi 13 octobre à Oslo.
C’est l’écrivain turc Orhan Pamuk qui a remporté hier le prix Nobel de littérature pour une œuvre qui se situe sur la ligne de faille entre monde musulman et Occident.
L’Académie suédoise a indiqué dans ses attendus avoir décerné le prix à un auteur « qui, à la recherche de l’âme mélancolique de sa ville natale, a trouvé de nouvelles images spirituelles pour le combat et...