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TROIS QUESTIONS A… Edward Maalouf, 2e du marathon de Berlin en catégorie « handcycle »

Plus besoin de présenter Edward Maalouf. (photo). Les fans du marathon de Beyrouth ont sans aucun doute reconnu cet athlète hors du commun, paraplégique suite à un accident de travail et qui représente le Liban au championnat d’Europe pour athlètes sur chaise roulante. Troisième de cette compétition en attendant la dernière course de la saison à Hannut (Belgique), Edward Maalouf, de retour en Hollande, son lieu de résidence, s’est confié à L’Orient-Le Jour et a avoué savourer ce qu’il avait accompli sur l’une des pistes les plus rapides au monde, au marathon de Berlin. Q - Racontez-nous un peu dans quel contexte abordiez-vous cette course la semaine dernière. R - « Le marathon de Berlin s’est déroulé deux semaines après mon retour des championnats du monde à Aigle, en Suisse, où j’avais réussi à me hisser à la cinquième position. Deux jours avant le jour J, j’arrivai donc à Berlin gonflé à bloc et plein d’ambition pour le départ des 42 195 km, où plus de 130 coureurs “handcycle” étaient alignés au départ. » Q - Le marathon de Berlin est réputé pour être une course rapide... R - « Tout à fait. Et c’est sur un rythme très élevé – 46 km/h – que le peloton a débuté la course, mais notre vitesse de croisière diminuait au fur et à mesure que le groupe se réduisait. J’étais concentré sur ma course, j’avais un bon “feeling”. Pour moi, j’avais toutes les chances de m’imposer à Berlin. Malheureusement, au 10e km, je suis rentré en collision avec deux autres athlètes. À ce moment-là, la tête du peloton s’échappait à plus de 700 m, tandis que je tentais de garder mon sang-froid pour recoller aux leaders. Quelques kilomètres plus loin, l’Allemand Vico Merklein, le Belge Wim Declair, le Polonais Arek Skrzypinski et moi avions réussi à semer le reste des coureurs. Arrivé au 35e km, je tentai une échappée en solitaire, mais le vent frontal m’en empêcha. J’ai décidé alors de, tranquillement, me faire rejoindre pour tout donner sur les derniers mètres : à 500 m de l’arrivée, le Belge lança le sprint final, mais j’ai été gêné durant quelques secondes derrière l’Allemand Vico, avant de pouvoir fondre sur le Belge. Mais c’était trop tard... » Q - Au final, vous franchissez la ligne avec une seule petite seconde de retard sur le premier : 1h11’04’’contre 1h11’03’’. Satisfait de votre performance ? R – « Déçu dans la mesure où j’etais capable de gagner. Mais heureux d’être arrivé premier de ma catégorie (le « handcycling » comporte 3 divisions A, B et C, suivant le niveau de handicap, NDLR). Heureux également de montrer aux Européens que des athlètes libanais étaient capables d’arriver au plus haut niveau...» Propos recueillis par Guy SALMÉ
Plus besoin de présenter Edward Maalouf. (photo). Les fans du marathon de Beyrouth ont sans aucun doute reconnu cet athlète hors du commun, paraplégique suite à un accident de travail et qui représente le Liban au championnat d’Europe pour athlètes sur chaise roulante.
Troisième de cette compétition en attendant la dernière course de la saison à Hannut (Belgique), Edward Maalouf, de...