Rechercher
Rechercher

Actualités

Pays-Bas : parfum de crise autour de Marco Van Basten

Avec les décisions de Ruud Van Nistelrooy et Mark Van Bommel de ne plus jouer en équipe des Pays-Bas tant que Marco Van Basten en sera le sélectionneur, la crise couve cette semaine autour de l’équipe Oranje, à trois jours d’un duel en Bulgarie. À Zeist, la sélection néerlandaise se prépare à ce délicat déplacement samedi à Sofia – en qualification pour l’Euro 2008 – dans un climat très tendu. Les choix de Marco Van Basten sont de plus en plus critiqués par les supporteurs, les médias et même certains joueurs. Véritable icône au plat pays, l’ex-buteur de l’Ajax Amsterdam et de l’AC Milan a longtemps bénéficié d’un large consensus et de la confiance de l’opinion publique depuis son arrivée à la tête de la sélection néerlandaise en août 2004. « Mais sa politique de rajeunissement de l’équipe, d’abord saluée par tous, se retourne aujourd’hui contre lui », notait hier un journaliste de l’agence ANP. Car en se passant ces dernières semaines de Van Bommel et Van Nistelrooy, qu’il avait jugés « décevants » lors du Mondial 2006, Van Basten a vexé les deux stars et a échoué dans sa tentative de les faire revenir cette semaine pour... remplacer des joueurs blessés (notamment Klas-Jan Huntelaar, le successeur de Van Nistelrooy en pointe). « Van Basten pratique le copinage dans ses choix de sélection », a accusé Van Nistelrooy, buteur du Real Madrid, pour qui « la confiance réciproque est désormais insuffisante ». « Les différences avec Van Basten sont trop grandes pour que j’évolue encore sous ses ordres », a expliqué Van Bommel, qui brille en ce début de saison dans un rôle de meneur de jeu au Bayern Munich. « Van Nistelrooy et Van Bommel sont deux joueurs très populaires et le public n’a pas compris que Van Basten les écarte, explique Frank Van der Wall Bake, expert en marketing sportif. Si les Pays-Bas perdent en Bulgarie, Van Basten peut se faire du souci. » Image ternie L’image du sélectionneur pâlit, si l’on en croit certains sondages. Selon une de ces enquêtes, seuls 27 % de Néerlandais (pour 77 % durant le Mondial) soutiennent encore la politique actuelle de « San Marco ». Et 36 % de supporteurs interrogés réclameraient son départ en cas de défaite en Bulgarie. En plus d’avoir l’opinion et certains éditorialistes contre lui – il est même qualifié « d’autiste » dans le journal Algemene Dagblad –, Van Basten doit aussi faire face à des critiques publiquement formulées par certains joueurs cadres de l’équipe. Il y a un mois, le capitaine et gardien de but Edwin Van der Sar expliquait « ne pas comprendre que Van Basten se passe de certains des meilleurs joueurs ». Dimanche sur la télévision publique NOS, c’était au tour du défenseur Giovanni Van Bronckhorst de réclamer « le retour d’urgence de Van Nistelrooy ». Et les internationaux qui n’ont jamais été appelés par le grand Marco (Clarence Seedorf, Edgar Davids, Roy Makaay) commencent également à sortir du silence, à l’image de Davids, très critique à chacune de ses interviews... Pour l’instant, le sélectionneur fait front avec calme. Les derniers résultats (des succès face à l’Eire, le Luxembourg et la Belarus) plaident d’ailleurs en sa faveur. Aux critiques de Van Nistelrooy (sur le copinage), il répond être « un homme et un sélectionneur intègre ». Concernant Van Bommel, il se contente « d’acter sa décision » de ne plus jouer en orange. Et, sûr de lui, Marco Van Basten martèle qu’il tente de mettre en place « une équipe plus forte techniquement que dans un passé récent et qui aura la capacité de remporter l’Euro 2008 ».
Avec les décisions de Ruud Van Nistelrooy et Mark Van Bommel de ne plus jouer en équipe des Pays-Bas tant que Marco Van Basten en sera le sélectionneur, la crise couve cette semaine autour de l’équipe Oranje, à trois jours d’un duel en Bulgarie.
À Zeist, la sélection néerlandaise se prépare à ce délicat déplacement samedi à Sofia – en qualification pour l’Euro...