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Ces jeunes qui continuent de croire, malgré tout, dans l’avenir du Liban

Alors qu’une grande partie des jeunes, lassés par les crises à répétition avec comme point d’orgue la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël, se disent découragés et veulent émigrer, d’autres, dont bon nombre sont des étudiants, retroussent leurs manches pour reconstruire et croient malgré tout en l’avenir du pays, relève Haro Akmakjian, de l’AFP. Beaucoup de ces étudiants reconnaissent que c’est la première fois qu’ils s’aventurent au Liban-Sud. « Nous apprenons à tout faire. Notre travail peut changer les mentalités et faire des adeptes », affirme Amal Haber, une étudiante de 22 ans. « Il faut répondre par l’action à la violence et aux dissensions qui déchirent le Liban depuis des décennies », affirme Melhem Khalaf, fondateur de l’association Offre-Joie. « Bien sûr, nous sommes des idéalistes, mais pas des utopistes, car par notre action, nous changeons la réalité », insiste encore ce professeur de droit qui a engagé des milliers de jeunes appartenant à diverses religions dans l’action sociale à travers le pays ces dernières années. « Au début, il y avait bien des préjugés religieux, mais ils ont été vite dépassés, et maintenant, les divergences communautaires n’ont plus d’effet. C’est comme la couleur des cheveux », affirme Sandra Raad, 19 ans, en première année de droit. « Je n’aurais jamais cru pouvoir mélanger le ciment et peindre des murs aussi habilement », affirme-t-elle, alors que ses collègues admirent l’accélération des travaux de l’école de Meiss el-Jabal. Mohammad Khatoun, 22 ans, qui l’aide, peste contre les « catégorisations » religieuses. « Je suis d’abord un être humain puis un Libanais. L’appartenance religieuse est le moindre de mes soucis ! » « Nous disposons actuellement de 150 volontaires pour le Liban qui interviennent par rotation, et la mobilisation va en s’accentuant. Nous sommes ici pour lancer un message d’espoir », explique M. Khalaf. Il passe de village en village pour inspecter les travaux. M. Khalaf s’arrête pour discuter avec deux étudiants en agronomie et un architecte, qui observent à partir d’une 4x4 des champs de tabac à l’abandon, jonchés de carcasses de voitures incendiées dans les bombardements. La récolte du tabac et des olives, importante ressource pour les habitants du Liban-Sud, est hypothéquée par les centaines de milliers de sous-munitions non explosées que l’armée israélienne a disséminées dans les champs de la région. « Nous ne comptons pas partir. Nous comptons faire notre avenir ici et rester pour reconstruire notre pays », affirme l’un des étudiants.
Alors qu’une grande partie des jeunes, lassés par les crises à répétition avec comme point d’orgue la dernière guerre entre le Hezbollah et Israël, se disent découragés et veulent émigrer, d’autres, dont bon nombre sont des étudiants, retroussent leurs manches pour reconstruire et croient malgré tout en l’avenir du pays, relève Haro Akmakjian, de l’AFP.
Beaucoup de ces...